KPÉNAHI, LES VIRAGOS

KPÉNAHI, LES VIRAGOS

ELEMENT DE REFLEXION LE BON CHEMIN TOME II

Alphonse Saltzmann

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Le bon chemin

Tome II

 

Le religion moderne

 

Chapitre suivant

 


 

 

 

 

Les forces divines en l'homme

Le fluide spirituel

Les forces : lumière, chaleur, électricité, sont de la substance de vie animée par le courant Divin. Et, en découvrant toujours plus de propriétés radiantes à l'électricité qui synthétise tous les fluides matériels, vous vous convainquez que tout fluide est doué de puissance pénétrante. Que dire alors du fluide universel ou vital, ou Divin, dont le Foyer supérieur est l'esprit ?
Si la chaleur, la lumière et surtout l'électricité peuvent traverser les corps, à plus forte raison le fluide vital qui résume et concentre tous les fluides de vie ! Ainsi, vous comprendrez que ce fluide dont chaque être prend sa part pour assurer sa vie et contribuer à assurer la vie ambiante peut apporter bien des soulagements à vos maux physiques et moraux. Il s'agit pour vous, premièrement, de savoir, et emmagasiner la plus forte proportion, et d'être animé d'assez d'Amour et d'altruisme pour le rayonner. La première condition est remplie quand votre esprit est assez épuré pour pouvoir se détacher facilement de la chair et aller puiser au réservoir des régions supérieures le fluide vital ; et la seconde dans le développement de votre coeur, de votre puissance de rayonnement. Ainsi, vous pourrez être, mes frères, de vrais instruments Divins, et pour vos frères, les sources inépuisables de santé et de vie.

Oh ! Si vous pouviez aimer assez pour désirer ardemment devenir ces instruments Divins et ces sources de vie ! Qu’il ferait bon vivre sur la Terre ! Que les hommes seraient heureux et puissants ! Même sur les forces naturelles qui sont aujourd'hui, bien souvent, des ennemies de l'homme, parce que l'homme ne les connaît pas ou les dirige mal.

 

Les fluides

Le fluide est l'émanation invisible d'une force vitale. Pour l'homme, il est soit celui du corps, soit celui de l'esprit. Ce fluide porte l'empreinte, les qualités de son origine. Bienfaisant ou malfaisant suivant ses sources, puissant ou faible suivant la force initiale de laquelle il émane.
Par conséquent, ses effets diffèrent suivant son origine et sa puissance.

Dans le cas du fluide spirituel, ce qui fait sa puissance est l'intensité des vibrations de l'esprit, et l'intensité de ses vibrations dépend de sa pureté. Or, l'esprit vibre avec beaucoup plus d'intensité sous le courant puissant de l'Amour, et le fluide tient sa pureté de la hauteur même de l'esprit. Plus celui-ci est détaché de la matière, plus son émanation est pure. Il est donc facile de conclure que le fluide le plus bienfaisant est celui d'un esprit élevé et animé par l'amour Divin. La Foi est donc d'un puissant secours dans le traitement magnétique spirituel, surtout quand à celle-ci se joint l'amour des créatures. Croire et aimer, c'est à cela que revient toujours la vie dans sa plus belle manifestation et ses effets les plus salutaires.
La puissance vitale d'un homme réside dans sa pureté ; sa force spirituelle ou faculté d'assimiler le fluide Divin qui lui arrive de Dieu par la série des âmes évoluées ; de la vie sur notre planète, gardienne de la vie de l'humanité. Dynamisant alors cette Divine force, l'esprit la rayonne à l'âme qui la répand dans le corps. Cette Divine électricité rayonne et va porter remède, adoucissement aux corps et aux âmes ; fluide subtil doué d'une grande puissance vibratile et pénétrante, il peut traverser tous les corps. Courant d'autant plus intense qu’il est pur, il peut, même à distance, toucher un être malheureux. Ainsi, l'homme qui vit dans l'amour de ses frères peut devenir un guérisseur, un bienfaiteur, une sorte de représentant Divin ici-bas, et dispensateur du baume de vie.

Le fluide spirituel se transforme en fluide vital en passant par l'âme et le corps. Ainsi s'explique l'aspect rayonnant de ceux dont l'évolution spirituelle est avancée. Toute vie émane de Dieu à l'état de fluide (ou courant animant la substance voulue, créée par lui). Ainsi, le fluide spirituel anime les enveloppes péristrales et la chair, leur redonnant vie et santé. Enfin, les courants émis par les guides ou protecteurs spirituels renforcent ceux que peut puiser l'esprit lui-même au réservoir Divin. Vous comprendrez alors la puissance curative du médium guérisseur dont l'évolution spirituelle se traduit par altruisme, amour du prochain et pureté de vie.

Dynamisme central de ses forces internes et des forces avoisinantes, il est, ici-bas, l'image de l'homme dieu ; l'homme aspirant et rayonnant la vie ; nous dirions même : l'homme créant ! Développez en vous, mes frères, ce merveilleux dynamisme, en fortifiant votre esprit par l'Amour, en le purifiant, en l'élevant à Dieu. Et vous verrez que bientôt disparaîtront de la Terre et les causes de perturbations, de malheurs, et la souffrance elle-même. Ainsi sera vaincu le mal, par la force puissante de l'esprit épuré ayant retrouvé la puissance Divine dans sa plénitude ! Et ainsi, l'esprit aura vaincu la chair (source fatale de déchéances, de douleurs et d'expiations). Et ainsi, l'esprit vaincra, même les forces de la nature qui semblent hostiles à l'homme. Que vous dire donc de plus, mes frères, pour vous mener à la spiritualisation — prélude de votre puissance Divine et par conséquent, de votre bonheur !

 

Médecine divine

Les courants vitaux secondaires et ternaires sont les grandes forces invisibles émanant des esprits, des créatures, et les forces physiques naturelles dont l'emploi et la direction sont confiés aux créatures supérieures vivant plus près de Dieu ou évoluées. Ces forces sont multiples et vous n'en connaissez pas, sur votre planète, la millième partie. Déjà, cependant, vous commencez à pénétrer le domaine invisible, et vous comprenez combien il suit, ou plutôt précède dans la voie Divine, le monde visible. Ainsi, vous commencez de voir que, dans l'un comme dans l'autre, la vie signifie mouvement ; le mouvement produit la chaleur, la chaleur produit la lumière, et vous concevez que le fluide vital est similaire du fluide physique visible (l'électricité). Cette électricité résultant des courants secondaires en est, pour ainsi dire, la synthèse. Sous une forme ou une autre, c'est celle qui assure l'équilibre atmosphérique, les changements de température. Elle circule en larges ondes dans le champ de l'espace ; traverse toute la matière : c'est le fluide vital du monde matériel. Électricité signifie à la fois mouvement, chaleur, lumière ; et ce fluide vibre avec une intensité supérieure à toutes celles que vous pouvez mesurer. Elle produit, dans les régions libres, des phénomènes vibratoires lumineux, caloriques, merveilleux, et donne la vie à toute la matière qu'elle traverse !
L'électricité physique est le courant vital dans la matière, comme l'électricité vitale spirituelle est le fluide Divin de l'esprit. Et vous n'êtes pas loin l'un de l'autre, médecins et guérisseurs, quand vous employez, l'un la pile électrique, l'autre le dynamisme humain. Seulement, l'électricité minérale est moins curative que l'électricité végétale émanée des plantes, et encore bien moins que l'électricité animale émanée de l'homme. Que dire de la puissance du fluide spirituel qui est le courant vital Divin en l'homme ?

Vous voyez que tout se tient dans la vie et dans le visible et dans l'invisible, le naturel et l'humain ! Concevez donc, maintenant, que les fluides et spirituel et animal émanés des êtres conscients sont des forces considérables dans le maniement et les transformations de la vie ! Et comprenez que vos actions émanatrices de fluides animal et vos pensées (fluide spirituel) peuvent agir et sur l'atmosphère fluidique et sur les transformations vitales des esprits des hommes, des animaux, des plantes. Comprenez aussi que vous avez en vous un réservoir magnétique sans cesse rempli par le courant Divin ; que ce réservoir est votre esprit ; que votre corps est le transmetteur du fluide accumulé ; et que vous pouvez directement répandre autour de vous le fluide Divin si votre esprit est assez pur et votre corps assez fort pour le recevoir, l'accumuler, le transmettre.

Comprenez la beauté de la médecine Divine qui ne demande pas aux éléments secondaires le remède et la vitalité, mais qui les puise directement au grand réservoir Divin ! Et, dites-vous qu'ici-bas, celui qui vaut le mieux et peut le plus est celui dont l'esprit peut être, dans la plus large mesure, le récepteur et le transmetteur de fluide.

Voyez, dans ce tableau, l'image de la science nouvelle, et comprenez que sous l'influx Divin (intelligence directe et puissance vitale) vous sauriez et pourriez bientôt être ici-bas des dieux.
Mais, comprenez aussi que, pour acquérir et cette science et ce pouvoir, il vous faut épurer votre réservoir spirituel, purifier votre âme de tout ce qui la rattache, l'attire à la matière, à l'animalisme destructeur des fluides lumineux de l'esprit, et la fortifier par la puissance de l'Amour. Comprenez aussi qu'en épurant votre ambiance spirituelle, vous libérez votre esprit, vous lui permettez de recevoir avec intensité le courant Divin, de vibrer avec rapidité et de produire, par conséquent, lumière, chaleur, vie qui se traduit ici-bas par santé et bonheur !
  

Les fluides spirituels, la vie de la pensée

L'intelligence ou compréhension, pénétration de la vie, donne à l'être la connaissance des lois vitales et la puissance de direction sur les courants de vie. La volonté met en action ces courants ; volonté, intelligence sont les deux facteurs essentiels de la vie spirituelle. Mais ce qui leur donne leur acuité, décuple leur puissance, c'est l'Amour. L'Amour est la vie propre de l'âme. Et, sous son rayonnement, la substance Divine reçoit une impulsion vitale considérable. Les vibrations deviennent plus rapides, plus intenses, amenant avec leur mouvement la chaleur et la lumière spirituelles, permettant ainsi aux éléments de la vie Divine (intelligence, volonté, conscience) de pénétrer en l'âme. Sous la force Amour, l'âme vibre avec toute son intensité et peut produire le maximum d'efforts vitaux. Sous le reflet de l'Amour s'éclairent les enveloppes fluidiques et, sous le feu de l'Amour se fondent les lourds fluides qui l'entourent. Ainsi, la flamme Divine ayant son plein développement, sa liberté d'action, de force, produit des merveilles sur l'intelligence et la volonté.

Les fluides spirituels sont de trois natures : Ceux de l'intelligence sont plus subtils, plus lumineux que ceux de la volonté ; ceux de la volonté, plus puissants mais plus épais ; et ceux de l'Amour sont à la fois lumineux, ardents, doux et puissants. Aussi, est-ce le sentiment qui donne à l'âme le plus de vie. C'est lui, en somme, le moteur des facultés spirituelles. Voilà pourquoi l'Amour dans sa plénitude ou amour Divin donne à l'être et le maximum de puissance et le maximum d'intelligence, parce qu'il donne à l'âme le maximum de vie. Et, quand cet amour est assez ardent pour faire vibrer l'âme des vibrations Divines, alors c'est l'initiation et la vitalité suprêmes. C'est la divinisation de l'homme.

 

Puissance de la pensée

Que les matérialistes le nient s'ils le veulent, mais la pensée est créatrice en bon ou mauvais. Toute pensée, tout sentiment a son effet, son action. Qu'on ne puisse la mesurer, s'en rendre compte immédiatement par les sens ordinaires, comme de l'emploi d'une force physique, c'est indéniable, mais qu'on puisse cependant apprécier cet effet par d'autres sens, c'est indéniable aussi !

Et ces constatations offrent un champ infini d'espérances nouvelles et créent une science qui peut choquer un peu la science officielle qui n'étudie que la matière, mais la science digne de ce nom doit s'attacher à toute réalité. Encore une fois, si la production de l'esprit n'est pas matière, elle est quand même réalité. Le spiritualisme qui étudie l'emploi des forces de l'âme a donc droit de cité parmi les sciences humaines qu'il surpasse et domine, car il tire ses enseignements de ce qui est immortel, ce qui touche le plus à Dieu sur Terre : l'âme !
  

Les rapports fluidiques par les objets

Chaque objet, par le contact journalier répété d'un être, s'imprègne des fluides qu'émane cet être, si bien que cet objet, sujet passif, reçoit continuellement l'empreinte de l'être qui vit à son contact. Ce n'est donc pas sans causes ni raisons valables qu'on peut dire qu'une maison, qu'un meuble garde un peu de l'âme humaine et semble devenir vraiment un être vivant. Cette imprégnation fluidique est certaine, et un médium peut reconnaître au toucher, par son sens psychique, le caractère général du propriétaire d'un objet. Et ce n'est pas une vaine pratique que celle qui consiste, dans l'occultisme, à influencer un objet dans tel ou tel sens, et à toucher très fortement par la pensée un être humain à l'aide d'un objet venant de lui. C'est se mettre immédiatement en rapport fluidique avec l'être visé.

  

L'objet sert de lien ou de transmetteur fluidique, la bénédiction ou magnétisme divin

La bénédiction est l'arrivée des fluides bienfaisants sur une personne, un objet. Celui qui peut prétendre obtenir vraiment cette bénédiction doit joindre à une Foi profonde en Dieu, un amour ardent de ses frères, et doit s'efforcer de demeurer pur, puisqu'il est l'instrument de l'influx Divin. II faut avoir acquis, par une longue existence de bien, une pratique constante de la loi Divine, la protection de grands Esprits et l'indulgence Divine pour garantir cette bénédiction. Cependant, la loi Divine est si généreuse que le désir ardent de faire du bien et de guérir les misères humaines sont presque toujours un brevet de garantie. Et les messagers Divins, unissant leurs prières à celle du bénisseur, obtiennent du Foyer de Vie de puissantes vibrations qui se traduisent par un apport considérable de fluides bienfaisants ; fluides transmis par les guides au bénisseur et que celui-ci projette, alors, sur l'être ou l'objet à bénir.
  

Puissance de la pensée, les objets fluidifiés, leur pouvoir

La pensée est le fluide de l'esprit. C'est une réalité tangible puisqu'elle se peut concrétiser par la parole ; se matérialiser par l'acte ; se transmettre, s'imposer. La pensée peut même se photographier, comme le démontrent les expériences scientifiques psychiques. La pensée est une force créatrice qui, par ses rayonnements, donne vie à un grand nombre d'êtres ; êtres inférieurs ou supérieurs, suivant la nature de cette pensée. Toute pensée est une force ayant une direction définie. La volonté peut donner tel ou tel sens à la pensée, tel ou tel pouvoir, et la projeter sur tel ou tel objet, telle ou telle personne.

Cependant, le rayonnement de la pensée peut dévier de la direction donnée par la volonté qui l'a émise et projetée. Bien des causes, encore inappréciables à votre pauvre science, peuvent faire rayonner votre pensée là où votre volonté ne l'avait pas envoyée ; et il faut déjà, en soi, une grande force psychique, pour lancer à de grandes distances les pensées, avec la certitude qu'elles atteindront sûrement, et seulement, l'objet visé !

Dans la projection à distance du fluide guérisseur : sorte de mélange fluidique émanant de la personne du médium guérisseur et de ses guides, il faut une grande puissance de volonté unie à une grande force magnétique pour atteindre à très longue distance l'être à soigner sans relation fluidique ou similitude de pensée. Et voilà pourquoi un objet peut servir d'intermédiaire, recevoir le fluide bienfaisant et, sous condition de ne pas recevoir de fluides contraires ou étrangers pendant le trajet, arriver au malade avec une parcelle de pouvoir curatif.    C'est ce qui explique scientifiquement le pouvoir et l'usage des talismans, des objets bénis ou magnétisés.

Dans ce cas, comme dans le traitement direct, l'état d'évolution, de pureté spirituelle du malade est d'un grand poids dans le résultat curatif. Plus l'ambiance du malade sera pure, mieux le fluide guérisseur pourra atteindre l'esprit et se répandre dans le corps. Et cette ambiance ne résulte pas seulement des pensées personnelles, des fluides directs du malade, mais des fluides étrangers, des influences occultes ou voisines qui touchent le malade.
Voilà pourquoi, souvent, le guérisseur ne peut obtenir de soulagement très appréciable malgré ses efforts répétés sur certains malades assez épurés par eux-mêmes, mais qui reçoivent, à leur issu, des rayonnements malfaisants, ou simplement de nature inconciliable avec les fluides guérisseurs. La prière du malade est alors d'un grand secours ; quelle que soit sa forme, elle invoque l'aide de forces bienfaisantes qui facilitent la pénétration du fluide de vie en épurant l'ambiance et en contrecarrant l'action des forces adverses !

Si le guérisseur et le malade s'unissaient d'intention et d'invocation au moment où doit agir le fluide bienfaisant, ils dynamiseraient cette force et en tireraient de puissants résultats !
La pensée, nous le répétons, est une force merveilleuse dont les effets sont encore bien peu connus sur votre planète, et dont le maniement exige une initiation infime et surtout, une grande pureté morale s’il veut contribuer à apporter quelque bonheur ici-bas. Et ce serait une belle oeuvre à faire que d'indiquer, en notions claires, le pouvoir curatif bienfaisant du fluide de l’âme épurée et altruiste !

Certes, l'enseignement des pouvoirs psychiques présente de gros dangers s'il adresse à des âmes dévoyées ! Mais vous pouvez alors, à celles-ci, indiquer les funestes effets du mal sur celui qui le projette ! Tout ce qui émane de l'être produit des rayonnements dont l'être reçoit la réflexion : L'esprit est à la fois foyer et miroir. Il envoie les rayonnements et les enregistre ! Et quel que soit le mal que l'homme se félicite d'avoir commis ou envoyé à d'autres, le coupable, tôt ou tard, paie sur lui-même le douloureux tribut de violation de la plus belle des lois divines : celle du bien, et du funeste emploi de la plus puissante, de la plus belle des forces : celle de l'âme !

  

Les grandes lois spirituelles

L’évolution est la loi de vie universelle. Le progrès est la loi vitale de l'homme. Le bonheur dans la perfection est la fin Divine de l'âme.

Dans la vie de l'homme, comme dans celle de l'Univers, tout se tient, s'enchaîne ! Rien ne peut demeurer isolé ni inefficace, et l'invisible réagit sur le visible. La vie morale a donc une grande influence sur la vie matérielle et vice-versa. Aussi, est-il une vérité primordiale dont tous les hommes doivent se pénétrer : c'est que le vrai bonheur est le fruit de la somme de bien réalisée par l'être humain. L'homme ne sera heureux, bien portant physiquement et moralement (hors les cas de réparations exigées par un passé mauvais), que s'il pense, exprime et fait toujours le bien, c'est-à-dire apprend à connaître et s'efforce de suivre toutes les lois Divines. La manière de penser et d'agir marque son empreinte dans l'ambiance invisible de l'esprit, si bien que l'homme s'entoure, par sa conduite et ses pensées, d'une enveloppe fluidique renfermant des éléments invisibles bienfaisants ou malfaisants, suivant la nature et l'origine de ses pensées. Cette enveloppe devient, pour lui, la source de bienfaits ou de malheurs qui font sentir leur action sous forme de bonheur ou de souffrances : grande loi de justice, de cause et d'effet que l'homme méconnaît trop souvent ; grande loi d'harmonie universelle qui veut que la vie soit Une et qui se traduit par la solidarité de tous les êtres ; grande loi primordiale du bien dans l'obéissance de laquelle l'homme trouve inéluctablement le bonheur. — Frères aimés, à quelque rang de l'échelle sociale que vous soyez placés, si vous avez compris la vérité de ces lois Divines, vous possédez le sens véritable de votre destinée et le secret magique du vrai bonheur !

  

Les lois spirituelles, l'ambiance protectrice

Toute force malfaisante rejaillit tôt ou tard sur celui qui l'a émise. Et il est des êtres que le mal ne peut atteindre que superficiellement et passagèrement ; ce sont ceux qui, par leurs émanations constantes de bien, se sont forgés une enveloppe protectrice de bons fluides. Le mal peut essayer de briser cette enveloppe, de la pénétrer, il n'y parvient qu'avec peine, jamais d'une façon durable, et comme par surprise, pourrait-on dire. Mais les bonnes forces ambiantes et celles qui viennent à l'appel de la prière ont vite fait de faire reculer l'adversaire. Ceci explique la protection qui semble planer sur certains êtres. Aucune souffrance, aucune maladie ne peut les atteindre grièvement ; l'enveloppe fluidique saine et lumineuse qu'ils ont tissée autour de leur corps, par leur âme, les protègent contre toute atteinte directe des mauvais rayonnements. Ceci explique aussi, comment ceux qui paraissent, cependant, bons actuellement, peuvent souffrir en réparation du passé. L'ambiance spirituelle qu'un être s'est tissée demeure attachée à son âme ; elle se continue à travers la chaîne des existences et d'incarnations que subit cette âme et, s'il est un point faible dans cette enveloppe : issue forgée par le mal antérieur, le mal extérieur peut facilement pénétrer. Le remède spirituel est l'épuration. À mesure que l'ambiance sera volontairement et progressivement assainie, les rayonnements mauvais seront repoussés plus facilement ; à mesure aussi, se fortifiera l'enveloppe protectrice. Et, dans ces cas où l'être veut, malgré la souffrance, continuer à s'améliorer, l'aide de l'Au-delà ne lui fait jamais défaut. Les amis invisibles lui offrent, lui inspirent les moyens de la délivrance. C'est là le secret des guérisons miraculeuses obtenues par les médiums guérisseurs. Le ciel accorde la délivrance, à charge pour l'âme délivrée de veiller à maintenir par ses efforts, ses pensées de bien, à son ambiance spirituelle, une pureté capable de continuer sa défense contre le mal extérieur.

  

L'épuration de l'âme

La première des conditions pour pouvoir manier avec fruit et sans danger ni pour soi ni pour autrui les forces de la pensée, c'est d'avoir épuré son âme. L'éducation de la volonté, la maîtrise de soi, le triomphe sur les instincts égoïstes est le premier pas vers l'acquisition de la force psychique et du pouvoir occulte.

Il faut avoir combattu bien longtemps le mal en soi pour espérer le vaincre autour de soi. Car la lutte contre le mal, voilà le but auquel doit viser tout être qui ne craint pas d'assumer les responsabilités terribles qui résultent de l'emploi des forces de la pensée.
Et, quand l'être est assez épuré, la volonté assez forte contre soi, et surtout, le coeur assez élargi pour ne vouloir que le bonheur des hommes, alors la force magnétique et psychique devient une consécration réelle du pouvoir Divin donné aux hommes.
Mais que de luttes contre soi, que de victoires chèrement payées, que de souffrances expiatrices l'âme a-t-elle dû subir pour oser prétendre à ce don ! Et avec quelle lumineuse et rigoureuse nécessité s'impose le Devoir de n'employer cette force qu'au bonheur de l'humanité ! Celui qui a compris toute la valeur, la puissance des forces intimes contenues en l'âme et qui, vraiment digne de les employer, accepte la responsabilité de leur maniement, celui-là a droit à la reconnaissance des hommes, et la tâche bienfaisante qu'il accomplit ici-bas lui assure une protection puissante dans l'Au-delà ! C'est ainsi que certains de vos Maîtres sont devenus de grands bienfaiteurs et que leur nom demeurera comme des étoiles Divines du bonheur humain.

Mais, encore une fois, s'il est désirable que se répandent les notions psychiques, il faut que ceux qui enseignent l'emploi des grandes forces de l'âme apprennent d'abord aux âmes à s'épurer, à s'amender. Et il est de toute urgence de n'admettre, parmi les véritables initiés, que des êtres ayant acquis, déjà, une pureté spirituelle et une force morale indiscutables. À cette condition, vous pourrez créer dans l'humanité une force de bien merveilleuse qui en augmentera le bonheur !

  

Le pouvoir occulte

La pratique de l'occultisme a pour but de dynamiser le fluide vital contenu en chaque être ou puisé au réservoir Divin, et de lui donner les moyens et les pouvoirs pour dominer et diriger la vie autour de soi. Ce qui fait le grand danger des pouvoirs occultes, c'est l'imperfection de celui qui les emploie. Si les forces invisibles sont dirigées vers le bien, elles forment un courant merveilleux vers le Centre de Vie et appellent une multitude d'êtres supérieurs à l'aide de celui qui les manient. Il se produit de vrais miracles : guérison, maîtrise des éléments destructeurs, arrêt des cataclysmes. Mais, lorsque les terriens les emploient, il y a bien souvent danger. Pour manier la force Divine il faut se rapprocher de Dieu.
Les humanités supérieures connaissent bien des forces ignorées des terriens, car elles ne peuvent être explorées que par des êtres très évolués.

Les lois Divines sont trop sages pour permettre à des êtres imparfaits de disposer de la force de vie à leur gré. Il faut avoir acquis un degré de perfectionnement supérieur pour avoir le droit de s'en servir ; il faut savoir – s’en servir que pour le bien –. II faut n'être animé que d'Amour des autres pour lui donner vraiment sa direction naturelle. C'est une lourde responsabilité que de savoir employer les forces occultes et, si Dieu en permet la connaissance aux terriens, c'est dans l'espoir qu'ils sauront s'en servir en accord avec la grande volonté universelle ; aussi, terribles sont les sanctions qui frappent ceux qui violent cette loi d'Harmonie. Par cela même qu'ils peuvent amener des perturbations dans la vie autour d'eux, arrêter même cette vie, ils s'engagent, devant Dieu, à d'effrayantes responsabilités et d'inéluctables réparations.

Pour prétendre acquérir quelque pouvoir occulte bienfaisant, il faut commencer par se dégager de son propre horizon, afin de se mettre en relation avec l'infini. La vie du moi est forcément réduite à des limites étroites et basses ; l'être isolé est une anomalie et une impuissance. Tout doit se rapporter à la grande solidarité vitale pour participer vraiment à la vie. Et, tant que l'homme s'arrête à lui, il ne peut déchiffrer un seul mystère Divin. Mais, quand il a élevé son horizon spirituel, il aperçoit toute la vie sous ses formes diverses, variées, infinies. Le plan Divin s'étend à ses yeux psychiques ; son esprit s'élève ; il arrive aux couches supérieures où la vie a une puissance, une acuité, une Harmonie inconnues du plan terrestre.
Il comprend les grandes lois Divines et peut acquérir, par ses efforts, sa volonté, sa force d'Amour, le droit de diriger quelques-unes des grandes forces occultes, à charge de rendre compte de l'emploi de ces forces devant la Justice universelle. Une pensée longuement méditée a, sur la vie, une plus grande importance au point de vue spirituel qu'un acte commis sous une impulsion, car tout ce que la pensée émet s'inscrit d'une façon indélébile dans l'éther autour de l'âme, et lui en envoie toujours la réflexion.

 Au point de vue humain, l’acte et la parole semblent plus efficaces, mais au point de vue de l'existence totale, ce sont seules les pensées qui demeurent et celles qui marquent le mieux leur empreinte, ce ne sont pas fatalement celles qu'un acte a traduites, mais celles qui, dans leur essence, furent ardentes ou renouvelées. Ainsi, vous pouvez vous créer, par votre mode de pensée habituelle, une atmosphère bienfaisante ou malfaisante, et cela pour un long avenir. L'acte seul n'a que d'immédiates conséquences ; la pensée en a de très lointaines. Songez-y, mes amis, afin de vous habituer à bien penser.

 

Évolution et révolution,  la puissance des courants spirituels

Ce qui fait la valeur d'un acte, c'est moins l'importance apparente que lui donne la vie en société ou l'égoïsme humain, que sa répercussion sur la vie universelle. Et ce qui fait le mérite d'une action, c'est moins l'action elle-même, que les circonstances morales qui l'accompagnent. Il est des actes que le monde qualifie d'éclat et qui demande moins d'efforts, de travail, de volonté que la plus petite victoire remportée sur l'égoïsme. Et il est de véritables triomphes moraux qui passent inaperçus ou ne peuvent jamais être appréciés à leur juste valeur dans le monde. Ce qui fait vraiment la hauteur d'une âme, c'est moins sa facilité à donner, à certains moments exceptionnels, des preuves brillantes de sa capacité, qu'à fournir, constamment, l'effort nécessaire à l'amélioration progressive et incessante. Dans le travail de perfectionnement moral, ce n'est pas la gloire d'un jour qui compte, mais le travail de tous les jours.
Et au point de vue Divin, c'est-à-dire universel, une simple pensée peut avoir sur l'ensemble de la vie une répercussion plus étendue et plus intense que l'action qualifiée de grande par les hommes. Vous ne pouvez vous rendre compte, par vos pauvres moyens humains, de toute l'Unité de la vie, de la chaîne indissoluble qui rattache tous les êtres, jusque dans les moindres manifestations de leur vie. II est des événements qui vous semblent extraordinaires parce qu'imprévus par votre pauvre science et qui ne sont que la résultante des mille efforts ignorés et humbles des âmes désireuses de mieux. Et vous êtes étonnés alors, de voir, au lendemain même de ces événements, que ce qui vous paraissait bien normal et incompréhensible la veille, vous semble de la plus claire logique. C'est que les masses fluidiques accumulées par les efforts répétés des pensées, en communion d'efforts, finissent par former des courants d'idées si puissantes qu'aucune force matérielle ne peut plus lutter contre eux ! Et ce que des actes d'éclat particuliers et isolés n'ont pu obtenir, le patient mais constant travail des masses l'accomplit dans l'ombre. Ce qui change les régimes politiques et bouleverse les manières de vie sociale, c'est moins les révolutions soudaines et violentes que l'évolution progressive, lente, humble, obscure, mais toujours certaine des esprits. Et c'est ce qui donne aussi plus de force et de poids aux régimes nouveaux nés de ces évolutions, mais consacrés bruyamment par les révolutions.


  

Nécessité de s'améliorer, la solidarité spirituelle des êtres

Le présent est la résultante du passé et prépare à son tour l'avenir. Aucune action, aucune parole qui n'ait son effet sur la vie de l'individu. Aucun mode d'activité, aucune manière d'être, aucune parole d'activité, aucune parole de vie qui ne réagisse sur la vie totale et n'ait sur elle une influence en bien ou en mal. D'autre part, aucun être ne demeure isolé. La solidarité qui vient de la fraternité Divine des êtres dans la Paternité du Créateur est une des premières conditions vitales !

Concevez alors, mes frères, que nul ne pouvant vivre seul, d'autre part, rien de ce qui est manifestation de vie ne demeurant sans effet, aucun homme conscient de sa vie et du lien Divin qui l'attache à la fraternité des être et en particulier à l'humanité ne peut, raisonnablement, n'envisager que sa seule personne, et vivre comme si, seul il pouvait être touché par ce qu'il pense, dit et fait. Et comprenez alors la nécessité de vous améliorer, en songeant aux responsabilités que vous encourez à méconnaître ou à violer la loi Divine du Progrès : base de l'évolution qui mène au bonheur.  Ne dites pas que vous seul êtes en jeu, et que vous seul supportez les conséquences de vos actions ! De même que vous payez solidairement, avec vos frères, la somme des erreurs et des fautes humaines dans leurs conséquences, de même vos frères paieront, en collectivité, le mal que vous faites, et souffriront du bien que vous vous refusez à faire !

La solidarité est inéluctable, et si peu puissant que soit un homme, si modeste que soit son action, il concourt au progrès de l'humanité tout entière, ou au contraire, l'entrave ; de même que chaque homme profite de la masse de bien accumulée par toute l'humanité à travers les temps, et souffre des ignorances et des fautes de la collectivité.

  

Répercussion du visible et de l'invisible

Les troubles atmosphériques sont, dans la plupart des cas, dus aux répercussions fluidiques des êtres conscients sur les forces inconscientes. Aussi, terriens, si votre planète perd de plus en plus et l'équilibre et l'harmonie de ses saisons ; si vous êtes à la merci des courants aériens, souterrains, cataclysmiques, c'est en grande partie que vous l'avez préparé. Les fluides terriens actuels sont noirs ou gris. À peine le faisceau rayonnant émané d'un groupe d'âmes épurées perce-t-il cette enveloppe ténébreuse. Comment voulez-vous que les bons génies puissent veiller à l'harmonie atmosphérique ! Votre air fluidique est irrespirable pour eux. S'ils viennent, c'est en visiteurs rapides, pour vous avertir et vous conseiller. Si vous voulez voir reparaître l'harmonieux équilibre de l'atmosphère, si vous voulez que la Terre refleurisse dans sa plénitude naturelle, épurez en l'ambiance, afin de nous permettre de ramener les grands courants vitaux dans leur direction Divine et normale. C'est le chaos, le désordre, l'anarchie au point de vue fluidique sur votre planète. Longue et rude sera la tâche des Esprits conciliateurs qui devront rétablir l’équilibre en amenant les âmes à comprendre et à vouloir le bien.
Nous pourrons les aider, parce que les Esprits élevés peuvent venir à nous ou, en tous cas, nous permettre de venir à eux par le sillage lumineux et pur qui émane d'eux ; sillage étroit et qui frôle les ombres terriennes, mais percée lumineuse, quand même, qui empêche la séparation du ciel avec la Terre.

À vous, mes frères, de grandir, d'élargir ces sillages si vous voulez que la Terre redevienne heureuse !
  

La véritable vie, la vie par l'âme

Ce qui fait l'intensité de la vie spirituelle, ce sont les vibrations que l'âme émane ou reçoit ; comme dans le domaine physique, la vie invisible est tout mouvement. Plus ce mouvement est rapide, plus la vie est intense. Plus nombreuses sont les vibrations, plus forte est la puissance d'être de l'âme. Et l'Amour est la force psychique qui fait vibrer l'âme le plus puissamment. Celui qui vit par l'âme et dans l'Amour ne craint pas les fluctuations de la vie matérielle.
En lui est une source de force et de bonheur qu'aucun événement extérieur ne peut atteindre et seule une déchéance, un retour à la nuit spirituelle peut l'effrayer. Mais, si son évolution est sincère, il n'a pas à craindre cela et, regardant de très haut la vie, il n'y distingue pas les mesquineries, les petits écoeurements quotidiens ; il n'y voit que tout ce qu'elle peut contenir de beauté, de noblesse.

Frères, aimez, si vous voulez être heureux et ne pas voir votre pauvre bonheur tomber sous les coups d'un destin, non injuste, mais imprévu et ignoré de vous ; faites-vous un refuge intime ; créez-vous une vie intérieure haute, intense, faite d'aspiration à la beauté et surtout, d'Amour et d'altruisme. Et vous verrez que, si la vie peut être impitoyable et cruelle pour vous, vous demeurerez calme et heureux à travers toutes les tourmentes et malgré l'adversité. Ce qui fait le bonheur de l'homme c'est la conception même du bonheur et, si cette conception est haute et plane au-dessus de ses pauvres satisfactions charnelles, et même des plaisirs strictement intellectuels, il ne craint aucun orage, aucune attaque de la vie ordinaire.
Mes bien-aimés, si vous saviez combien vous pouvez être heureux et créer de bonheur en vous élevant, en aimant, vous abandonneriez, comme des jouets vides et puérils, ces mille biens matériels qui vous semblent les seuls moyens de bonheur ; parce que vous ne voyez qu'avec un bandeau sur les yeux ; que vous ne vivez pas vraiment ; que vous ne vivez pas par l'âme !

  

La loi de l'âme

Oui, la vie strictement individualiste est la forme inférieure de la vie, et I'égoïsme met un voile épais sur la flamme Divine de l'âme. Celle-ci ne revit que sous les vibrations puissantes et Divines de l'Amour et de l'altruisme, parce que l'Amour est la loi primordiale et Divine de la vie et que Dieu, Foyer de Vie, se donne incessamment dans l'Amour des créatures.
Quand un rayon de vie s'échappe du foyer Divin, il est pur, ardent et n'a même pas conscience de son existence particulière ; il fait encore partie du grand Foyer. Et ce même rayon est une âme. Si cette âme, libre cependant de sa direction, ou entraînée par des forces invisibles, pénètre dans le plan inférieur, elle s'alourdit, se refroidit et aussi s'éteint. La lumière et la chaleur Divines qui rayonnent d'elle au sortir du foyer Divin s'atténuent peu à peu et, sous les épais fluides des sphères où la matière est maîtresse, elle s'obscurcit et se refroidit davantage. C'est ce qui explique que l'âme humaine, perdue dans l'obscur tissu vaporeux du monde terrestre, puisse à peine retrouver la voie Divine et ignore longtemps son origine ; mais que, par son application, sa volonté, elle aime et se donne, alors cette âme, déchirant les enveloppes épaisses, se sent revivre, et elle retrouve vite le chemin céleste.
Pauvres âmes noyées dans l'épais et glauque fluide du matérialisme, étreintes sous les serres froides et rageuses de l'égoïsme !... Quelle est votre souffrance ! Vous ne connaissez de la vie que l'ombre et le froid ; vous ne voyez d'elle que ce que vos yeux, votre pauvre intelligence, vous en révèlent ; vous ne sentez d'elle que ce que vos sens imparfaits, grossiers vous en permettent de sentir.

Oh ! Si vous saviez comme on vit dans la lumière et la chaleur, comme on est bien à l'aise, comme ont vit vraiment dans le bain purifiant de l'Amour altruiste, de l'Amour universalisé !
Frère, qui semble borner ta vie, ton espoir d'être aux pauvres limites de l'existence humaine ; qui semble fermer ton horizon aux pauvres visions du monde terrestre,... si tu savais que de beauté, que de vie, que de félicités tu te refuses ! Si tu savais que tu éteins peu à peu en toi, par ton égoïsme monstrueux et ton matérialisme épais, la flamme Divine qui rallume l'espoir, la Foi, le Divin flambeau de vérité : l'âme. ! Si tu savais quelle vie donne à tout l'être l'épanouissement du coeur, et si tu savais qu'on ne souffre pas, qu'on ne meurt jamais quand on sait aimer !

O mon frère ! Quand tu vois, aigre, méchant, cupide, ainsi resserrer les Divins réseaux de la vie à la seule et misérable personne ; quand tu crois augmenter ta part de bonheur en volant, en rognant celle des autres... Oh ! Quelle pitié c'est en mon coeur, parce que tu méconnais, tu violes ainsi la loi même de vie !

Vivre, vois-tu, pauvre frère ignorant, mais bien-aimé quand même, c'est laisser jaillir la flamme Divine qui couve en toi ; c'est laisser parler, c'est laisser vibrer ton âme ... et ton âme ne se plait que dans un rayonnement d'Amour ... la Divine et fragile flamme s'éteint vite sous l'épais voile de l'égoïsme .... et, craintive alors, n'ose t'éclairer. Mais, frère aimé, écoute-moi : libère-là la Divine étincelle ; laisse jaillir comme un foyer renouvelé le feu Divin qui brûle en toi. Aime, aime .... oh ! aime ! Aimer, c'est élargir l'horizon de son être, c'est amplifier, agrandir sa pensée ; c'est avoir une raison de vivre et un motif éternel d'espérer ! Aimer, mon frère, c'est faire de la pauvre vie humaine un embryon de vie Divine .... et c'est l'immortaliser.
Aimer, c'est parfumer son sillage spirituel, c'est embaumer sa vie et celle des autres ... c'est passer dans la foule, comme un parterre vivant, et semer la douceur, la joie, la consolation. Aimer, c'est aussi déchiffrer le grand mystère Divin, c'est communier avec Dieu, et c'est comprendre la vie dans toute son Harmonie, sa puissance, sa beauté.
Aimer, c'est être, ici-bas, véritable enfant Divin, et c'est remonter avant l'heure au céleste Berceau des âmes. Aime ! Aime donc ! Parce que ton âme ne peut vivre que d'Amour, parce que, frères et soeurs aimés, l'Amour, c'est le pain de vie de l'âme. Aime en te donnant à tout malheureux et en te sacrifiant pour le bonheur commun ; aime en recherchant toujours, avant ton propre bonheur, celui de tes frères ; et tu verras, mon frère, que tu comprendras vraiment ce que c'est que la vie, ce que c'est que l'âme et ce que c'est que Dieu.

Jean, Apôtre bien-aimé de Jésus.

  

La puissance de l'Amour

Les pensées d'Amour forment dans l’éther des traînées lumineuses dont les faisceaux puissants sont, pour votre planète, des protections et des défenses. Elles engendrent une multitude d'être bienfaisants, actifs et généreux qui s'ingénient à adoucir et guérir les maux humains. L'Amour est un grand guérisseur et un puissant remède à l'infirmité spirituelle. Une ambiance d'Amour est, pour l'âme ou le corps qui souffre, un bain purifiant, adoucissant, et les êtres qui aiment, aiment beaucoup, laissent une trace lumineuse et pure dans l'éther fluidique. Ils attirent aussi, car l'Amour a une forme magnétique puissante ; voilà pourquoi l'Amour est une arme de bien ; pourquoi il est, en somme, le plus puissant moyen du salut humain, car il n'est pas seulement bienfaisant par les actes qu'il inspire, mais par son rayonnement spirituel qui apaise, réconforte. Tout ce qui touche à l'homme qui aime vraiment de l'Amour universel s'imprègne d'un fluide très doux, très pur, qui porte en soi un peu du pouvoir adoucissant et purifiant de l'Amour.

 

 Les effets de la force amour

L'Amour est protecteur. Les courants spirituels qu'il émane de l'être aimé font à celui-ci une enveloppe fluidique protectrice, bienfaisante. Cet être, plus qu'un autre est aidé, soutenu dans la vie, car l'Amour est un levier magique qui met en action les forces les plus hautes, les plus puissantes de l'Au-delà. Et même à son insu, l’être aimé se sent plus heureux, plus fort, meilleur par cet Amour.

Il s'établit entre lui et l'âme qui aime un courant spirituel, une communion idéale, et l'âme qui aime ressent les grands mouvements de l'âme aimée. Même à distance, elle reçoit le choc de ses souffrances, comme l'émotion de ses joies. Elle vit de la vie spirituelle de celui qu'elle aime et peut beaucoup pour son bonheur en lui envoyant, au moment des luttes, un courant revivifiant et adoucissant.

L'Amour féconde l'âme. Il est à la fois rosée, soleil, chaleur. Il est la vie et fait éclore en une gerbe merveilleuse, la moisson des plus hautes forces psychiques. C’est que l'Amour est surtout chaleur spirituelle. Il dilate l'âme, et il est aussi lumière ; il éclaire de cette flamme intérieure qui fait voir l'invisible et ses mystères. L'Amour projette des rayonnements si ardents qu'il perce l'opaque voile dérobant à l'âme les harmonies Divines. Il fait fondre, pour ainsi dire, les fluides noirs et épais, et ouvre à l'âme la porte du séjour lumineux et ardent où la vie atteint sa plénitude de puissance et de beauté. Il décuple la force spirituelle, ouvre à l'âme des horizons célestes en lui donnant la vie Divine.

Créateur, l'Amour l'est. C'est de l'amour Divin que découle la vie, qu’émane la création. C'est dans un renouvellement incessant de l'Amour qui se propage que se multiplie la vie. À la base de toute belle action, de tout dévouement, il y a l'Amour ; quelque nom humain qu'il prenne, c'est toujours l'Amour. L'Amour est comme le fluide même du coeur Divin ; sous son ardent rayonnement se forment des êtres, se précise l’incréé. C'est la force qui anime et féconde la substance Divine émanée de l'Être Suprême.

Voilà pourquoi l'Amour est à la fois force créatrice et force fécondante ; pourquoi il fait vibrer l'âme au diapason Divin et lui donne la plénitude de ses moyens, le maximum de vie.

 

Suprématie de l'amour

Quand l'homme a sondé toutes les puissances de l'intelligence, toutes formes du raisonnement, et employé tout son pouvoir d'étude et d'observation dans la recherche des moyens de vivre heureux, il s'aperçoit bientôt que ce bonheur réside en lui, dans sa faculté de sentir et d'aimer.
Il peut être intelligent, savant, riche, puissant ; que son coeur n'entre pas en jeu, il n'est pas tout à fait tout à fait heureux, parce qu'il ne vit pas entièrement. Mais, même s’il ne possède rien, ou presque rien dans le domaine matériel et intellectuel, si son coeur est grand, il a toutes les chances d'être heureux. Oui, frères, nous qui savons, nous ne pouvons que vous répéter : la fin, la vie de l'homme est dans l'Amour, parce que sa cause, sa destinée est dans l'Amour Divin. Et tant que vous ne serez pas venu à l'Amour ; l'Amour intensifié, élargi, universalisé ; tant que votre but premier ne sera pas le bonheur de vos frères et le triomphe du Beau, ou Bien, vous ne pourrez vivre heureux ni longtemps ni complètement. Tandis que, si modeste que soit votre place dans le monde, si réduits que soient vos moyens intellectuels, si vous aimez, si vous vivez de cette vie élargie, agrandie chaque jour ; de cette vie naturelle Divine du coeur, vous ne souffrirez ni longtemps ni bien fort de votre infériorité sociale ou humaine. Allez donc, frères chéris, vers l'Amour, comme vers le port du bonheur. Et, si vous n'avez le temps d'étudier ni de savoir, appliquez-vous avant tout à aimer ; apprenez à vous dévouer, à vous donner, et vous verrez que la science et la gloire font bien pauvre figure devant le resplendissant, lumineux et Divin Amour.

Même dénués de toute science et de tout pouvoir, ceux qui ont compris la suprématie de l'Amour sont dans la vérité, car ils ont compris le lien des créatures avec le Créateur et le lien Divin des créatures entre elles. Tout est dans l'Amour ; la vie n'émane que de l'éternel Amour et ne se développe que sous le courant Amour. Il faut aimer pour créer, pour faire de la vie ; il faut aimer, c'est-à-dire, donner le meilleur de soi, se sacrifier, s'immoler pour étendre, rayonner la vie autour de soi. La vie n'est féconde que dans l'Amour. Un être s'étiole sans Amour. Il semble n'être plus qu'une plante flétrie ne se contenant que par les nécessités primordiales, mais ne connaissant pas les tressaillements de vie. L'âme est de même : si elle ne s'ouvre pas sous le feu de l'Amour elle s'étiole, elle végète et ne peut ni développer ni étendre sa vie ni la rendre utile, féconde ! L'Amour est l'aimant de toute la création ! C'est l'attrait qui permet aux créatures de demeurer et d'évoluer ; hors du courant magnétique de l'Amour éternel du Créateur, la vie ne se continuerait pas et, à peine émanée de son Foyer, tomberait au néant. Mais, sous les ondes sans cesse renouvelées de l'Amour Divin, tout s'anime, tout se développe, évolue pour aimer à son tour et donner de la vie. Car aimer ne veut pas dire simplement s'attacher, mais veut dire aussi donner de soi pour faire vivre les créatures, pour développer, améliorer, diviniser la vie dans les êtres que la sollicitude Divine a placés près de soi.

 

La vie de l’au-delà

L'unité de vie

Le visible et l'invisible sont en relation. La vie est Une, comme Dieu, et sous ses mille formes, ses manières d'être, ses systèmes, elle reste la vie. Les Créatures sont comme les chaînons de la grande chaîne Divine qui commence à Dieu et finit à Lui. Tout se tient donc dans l'Univers et aucune créature ne vit isolée d'une vie strictement et exclusivement particulière, indépendante de la vie générale. Le lien Divin qui fait de tous les êtres les enfants du même Père en fait aussi une fraternité indissoluble, et nier la participation de tous à l'oeuvre générale, comme prétendre séparer un système d'êtres de la famille universelle est un non-sens, une hérésie !
Les êtres, unis par le principe même de leur cause, et devant tous se retrouver dans ce principe, n'ont qu'apparemment une existence isolée ! Et si cela paraît tel aux hommes, c'est qu'ils ignorent les lois de Vie. Mais il y a relation ininterrompue, véritable entre tous les êtres. La vie d'une planète n'est pas seulement assurée par le concours des êtres visibles habitant cette planète, mais par l'action et la réaction des forces universelles, bien qu'invisibles, à la généralité des hommes.
Et voilà pourquoi, mes frères, vous pouvez comprendre que la vie de l'Au-delà n'est pas un mystère, mais une conséquence de l'Unité de vie, et que ce qui vous semble surnaturel, merveilleux ne l'est que par votre ignorance de l'Unité de la vie et des forces spirituelles. Les relations des hommes avec les systèmes invisibles d'êtres sont, non seulement permises, mais réelles et désirables. Car elles concourront à éclairer vos ignorances, à dissiper les ombres de votre planète, à vous mieux enseigner les lois Divines.
  

Les habitants de l'au-delà

Dans l'éther comme dans l'air, comme dans l'eau, vit une multitude d'êtres d'une activité incommensurable à l'évaluation cérébrale. La pensée, le désir, la volonté humaine attire ou appelle un certain nombre de ces êtres. Mais, comme dans le monde accessible à votre vision humaine, il est dans l'invisible de bonnes et mauvaises entités ; voilà pourquoi il ne faut sonder l'éther et en employer les forces qu'avec connaissance et surtout, un sentiment supérieur. Sinon, on se heurte à une foule d'êtres avides de se manifester et d'utiliser leurs pouvoirs plus ou moins malfaisants ou hostiles à l'homme. Si la volonté humaine qui les appelle ou les emploie n'est pas la plus forte, l'homme risque de devenir la proie d'Esprits obsesseurs ou mystificateurs, ou encore, simplement indifférents au bien et, par conséquent, incapables d'éclairer ou de fortifier l'âme. Ce n'est donc qu'avec prudence et désintéressement qu'il faut user des forces invisibles, afin de n'attirer à soi que celles incapables de nuire à l'homme, et désireuses de le servir.
Par la grande loi d'affinité, l'esprit réunira autour de lui les forces de même nature que ses pensées bonnes, altruistes et élevées, toutes prêtes à se vouer à l'humanité pour l'éclairer, la purifier, si l'homme, en leur faisant appel, n'a songé qu'à servir ses frères. Ainsi se vérifie toujours la grande loi Divine de l'Harmonie qui veut que chaque être subisse l'influence du milieu qu'il se crée.
Frères, qui vous plaignez de n'avoir pas de protection, ni de secours de l'Au-delà, qui doutez de l'efficacité de vos prières et de vos invocations, pénétrez-vous bien de cette vérité : Si, par l'effort constant, la volonté toujours en éveil, vous vous appliquez à élever votre pensée et à élargir votre cœur ; si, par une patiente et persévérante assiduité vous vous efforcez de servir vos frères humains, vous attirerez autour de vous les meilleurs de vos frères invisibles, et vous serez surpris de la beauté de leurs enseignements, de la protection tangible dont ils vous couvrent et surtout, de l'Amour qu'ils portent à l'humanité. Alors, vous sentirez davantage la grande unité de la vie : le lien Divin qui réunit les créatures, et vous apprécierez à leur juste valeur les puissances spirituelles. Vous comprendrez mieux leur influence sur la vie ambiante et leur pouvoir sur les âmes et les corps.
Vous pénétrerez davantage les grands secrets de la vie ; surtout, vous en saisirez le but, le sens ; en un mot, vous comprendrez la raison de la vie. En même temps que s'élargira votre horizon spirituel se développeront vos sens invisibles : moyens d'investigations et d'études dans l'Au-delà, et vous irez plus vite sur le chemin de la connaissance. Beaucoup de vous, mes frères, voudraient connaître les formes, les états d'être et les modes de manifestation des entités invisibles. Outre un légitime sentiment de curiosité, vous avez le désir de vous protéger des mauvaises influences de l'espace et d'attirer les bonnes forces de l'éther. Aussi, serions-nous heureux de vous donner au moins un aperçu des caractères généraux et des distinctions qui définissent les groupes d'êtres vivants invisibles !
D'abord, vous avez affaire à la série des humains désincarnés morts ou en sommeil (sommeil naturel voulu ou provoqué), c'est la multitude, et ce sont eux qui répondent le mieux à l'appel des humains. Cependant, il ne faudrait pas vous imaginer que seuls ils répondent à votre invocation, et que ceux-là seulement que vous invoquez viennent à votre appel. Il en est parmi eux qui ne le savent ou ne le peuvent pas, par suite de la date trop rapprochée de leur mort ou du genre de mort qui les a touchés. Plus la mort est éloignée, plus elle a été progressive (maladie ou vieillesse), plus vous avez de chance de retrouver les désincarnés dociles à votre appel parce que, déjà dégagés des derniers liens fluidiques humains. Mais il vous faut savoir qu'un long moment d'inconscience, de torpeur morale suit le dégagement définitif, et que ce n'est que lorsque l'esprit, à l'état d'incarnation, était instruit des lois de l'Au-delà, qu'il part rapidement se dégager et se reconnaître lors de la délivrance charnelle.
De cela découle pour vous, mes frères, la nécessité de vous inspirer de ces lois et de vous appliquer, durant la vie, à vous détacher de la matérialité. Plus vous aurez rompu de liens avec les besoins de la chair, plus vous aurez de tendances à vous spiritualiser, mieux vous rejetterez l'enveloppe opaque de chair. Mais, il faut bien vous dire aussi, que si la personnalité invoquée ne répond pas à votre appel, il peut y avoir un de ses frères qui s'y substitue et vous donne une manifestation exprimant la volonté de l'appelé. Mais il faut se défier de la présence des forces errantes, toujours prêtes à exercer leur influence et à abuser de la crédulité des humains.
Parmi ces forces, la masse des pensées humaines forme un faisceau brumeux au-dessus de votre atmosphère et, bien souvent, vous en subissez à votre insu les orages et les remous. La destinée humaine se trouve continuellement entravée par cette masse fluidique de formes qui ont une vie spéciale, particulière, contenant, en germes déjà capables de se manifester, les puissances de volonté qui les ont émises, c'est-à-dire une influence bienfaisante ou malfaisante suivant la nature des pensées directrices.
Dans le monde inaccessible à votre vision humaine existe encore une infinité d'êtres de nature étrangère aux éléments fournis par l'humanité. Il serait trop long de vous les énumérer et de vous en faire la description. Mais qu'il vous suffise de savoir que ces formes n'ont qu'une influence relative sur vos esprits et que, seuls les initiés peuvent avoir le pouvoir de les employer ; d'ailleurs, celles-ci ne sont qu'indifférentes à l'homme, et ne peuvent que très rarement servir ou desservir l'humanité.
Au bas de l'échelle des êtres, frôlant l’éther qu'il vous est permis d'explorer, est une infinité d'êtres informes, n'ayant encore qu'une parcelle de vie et devant faire partie du prochain cycle terrestre. Ce sont les formes inférieures du végétal et de l'animal. De ceux-là vous n'avez rien à craindre, mais rien non plus à attendre. Seul l'homme évolué, instruit des grandes lois de l'Au-delà, peut les reconnaître et les employer, non pas pour son usage personnel, mais au service de la création.
Enfin, au sommet de la hiérarchie des êtres invisibles parmi lesquels vous vivez, il est naturellement des Esprits évolués : génies bienfaisants, supérieurs parfois à l'élite humaine, qui ont la direction spirituelle de votre humanité.  Ceux-là alors, travaillent sans cesse au bien de votre planète, et c'est sous leur égide que les plus évolués des désincarnés humains se manifestent aux hommes et les guident en leur apprenant les grandes lois de l'Au-delà.
Naturellement, toutes les entités qui peuplent votre atmosphère n'occupent pas un même rang dans l'échelle de la spiritualité. Chacun possède un pouvoir et un rayonnement magnétiques en rapport avec son évolution et sa valeur spirituelle, et ce n'est pas une erreur que de croire à la réalité d'une hiérarchie établie d'après les mérites et les qualités de chacun ; cela suivant la plus stricte équité, puisque chacun, selon son épuration et son élévation, vient se placer, d'après la grande loi d'affinité, sur le plan où il peut le mieux exercer son activité, s'instruire de sa destinée, et acquérir les nouveaux moyens qui lui permettront de l'accomplir.
  

Les relations avec l'au-delà

Dans la création, tous les systèmes d'êtres sont en relation, et l'action de chacun réagit sur toute la vie de l'Univers. Il est certain que les courants épurateurs des hautes pensées et des prières altruistes créent, entre le monde terrestre et l'invisible, des liens puissants, par lesquels peut se faire sentir l'action bienfaisante de vos protecteurs célestes !
Cependant, les perturbations atmosphériques, résultant non seulement de phénomènes provoqués ou naturels, mais aussi de l'action des masses fluidiques mauvaises accumulées par les hommes, peuvent contrarier, entraver l'action des Esprits ; tandis qu'une atmosphère lumineuse, calme, pure la facilitera certainement. Vos amis de l'Au-delà peuvent communiquer avec vous de bien des façons : soit par leur influence directe, immédiate sur le médium, soit par l'ensemble des vibrations qu'ils émettent vers eux ; vibrations qui se transmettent au sens psychique puis au cerveau. Ce dernier mode de communication est plus employé par vos guides élevés à qui la densité et l'impureté de l'ambiance terrestre ne permettraient pas de vivre longtemps près de vous ! Mais, s'il est nécessaire de donner une preuve éclatante de leur existence et de leur Amour aux hommes, ils n'hésitent pas, cependant, malgré la torture qu'elles imposent, à vous donner les certitudes de leur sollicitude directe !
Et lorsqu'il s'agit de convaincre les masses, d'entraîner les foules, l'Esprit prend possession de l'orateur ; celui-ci, alors, ne parle pas seulement sous l'inspiration lointaine des guides, mais prononce les mots que dicte lui-même au cerveau le désincarné ayant repris, pour un instant, la lourde chaîne du corps humain.
  

Nul n'est seul ici-bas

Non, aucune âme n'est seule ici-bas, car chacune fait partie d'un groupe, d'une école choisis dès le commencement et auxquels elle demeure rattachée jusqu'à la fin de son évolution. Aussi, chaque âme porte-t-elle, outre le signe de son caractère personnel, le sceau du groupe auquel elle appartient. Sa tâche universelle est assurée par la division du travail, et chaque groupe d'êtres a son rôle, sa part dans l'oeuvre de vie. Sous peine de perturbation et de souffrance, nul n'y doit faillir, mais aussi, chacun a la certitude qu'il ne travaille pas seul. Des liens fluidiques puissants, ténus, rattachent chaque âme à son foyer de direction et, quand elle prie, qu'elle fait un appel, ce sont ses soeurs qui lui envoient le réconfort. Plus près d'elle, ce sont celles qui ont déjà vécu, lutté avec elle, et la communauté d'une existence donne à deux âmes des droits l’une sur l'autre ; droits inhérents aux devoirs d'aide et de secours. Ainsi, souvent, à deux âmes qui se chérissent et se retrouvent unies à l'état d'incarnées, l'une quitte avant l'autre son enveloppe charnelle afin de mieux diriger celle qui demeure prisonnière de la chair. Entre elles, alors s'établit un courant fluidique jamais interrompu, un échange de pensées, et pour l'incarnée, c'est l'assurance d'une aide et d'un amour fidèles dans les heures douloureuses ; aide dont la cause demeure souvent invisible, et que nous appelons inspiration, coïncidence, réconfort.
La communauté de vie a, entre deux âmes qui s'aiment, fait la similitude, l'harmonie entre les fluides. Et dans les êtres évolués, sensitifs, rien de ce qui touche l'un ne demeure insoupçonné de l'autre. Ils ressentent simultanément et réciproquement leurs impressions et c'est à celle qui est plus libre et plus puissante d'aider l'incarnée. Cela ne manque jamais. C'est pourquoi, amis, nous vous disons toujours que personne ici-bas n'est seul, ni sans aide, car il y a toujours quelques- unes des âmes du groupe, dont chaque âme humaine fait partie, qui viennent la soutenir et la secourir !
 

Fraternité des âmes

L'homme ne sait, à l'état d'incarné, que ce que ses bienfaiteurs de l'Au-delà lui laissent apprendre et lui font entrevoir. En lui, le savoir, le pouvoir du passé ne sont qu'à l'état de souvenirs inconscients, et ce n'est que sous la suggestion des désincarnés que revivent ces souvenirs, et que l'homme peut reconquérir les primitifs pouvoirs. Mais, tant qu'il demeure livré à ses seules ressources, que son orgueil, son ignorance lui font apparaître comme sous un verre grossissant, il ne peut et ne sait rien ; sa chair est un lourd bandeau sur les yeux de l'âme, et le corps est un voile bien épais devant la flamme Divine de l'esprit. Aussi, n'est-ce qu'en de rares intervalles, en des échappées brèves que l'homme se ressouvient, comprend et sait ; encore faut-il que ses amis de l'espace l'aident à déchirer les voiles opaques qui obscurcissent la pure vision de l'esprit.
Mes pauvres frères, ne niez donc pas l'aide de vos frères désincarnés : c'est faire injure à la grande loi d'Harmonie, de fraternité Divine ; comment penser que ceux que vous avez aimés, qui vous ont chéris, demeurent, après la séparation charnelle, des êtres indifférents à votre bonheur, à votre évolution surtout ! Pouvez-vous croire un instant à la survie de l'âme et dénoncer à vos morts le droit de revenir parmi vous ! À quoi servirait donc la liberté nouvelle, la puissance de l'âme désincarnée, si ce n'était au progrès, au bonheur des enchaînés de la Terre ! Pouvez-vous concevoir qu'une barrière infranchissable sépare les vivants (oh ! que l'on devrait appeler plutôt les prisonniers de la géhenne terrestre) des morts, (des ressuscités de l'espace). Pouvez-vous proclamer l'Unité de vie, l'Harmonie, la cohésion universelle et nier la fraternité des âmes ! Pouvez-vous concevoir que ces âmes, qui viennent de vivre parmi vous, qui ont partagé vos peines, vos joies puissent, soudain, par un égoïsme monstrueux, se détacher complètement du plan humain et abandonner leurs pauvres frères aux errements et aux douleurs de la Terre ! Non, cela ne peut être, et n'est pas. Amis spirites, frères bien-aimés, criez-le bien haut : la mort ne sépare rien, la mort ne brise aucun lien d'âme, la mort ne met pas entre vous et ceux que vous avez quittés une barrière fermée, un voile indéchirable. La mort ne connaît ni les frontières ni les obstacles, car c'est la plus belle des libérations. Et l'âme libérée : l'esprit désincarné, mieux qu'à l'état d'incarné peut venir parmi vous ! Avec une rapidité dont vous ne pouvez soupçonner la puissance nous nous déplaçons ; au moindre appel de ceux que nous aimons, nous accourons. Sans doute, bien souvent notre présence est ignorée, méconnue, mais nous sommes, et avec avidité nous prenons contact avec vous, aussitôt qu'un être approprié, que vous appelez médium, est là pour transmettre nos pensées. Oui, croyez en nous, croyez en notre présence invisible, à notre Amour constant, fidèle, à notre sollicitude inlassable ; et aussi, frères aimés, à notre nouvelle puissance, à notre science plus grande, plus haute, à notre Amour meilleur pour vous ! Et croyez à ce don Divin qui permet à vos morts de revenir parmi vous, vous apporter le concours de leur nouveau savoir, de leur sagesse plus stable et de leur affection plus pure. Croyez en nous, car croire en nous, c'est croire en Dieu, c'est croire en la Divine harmonie, en la fraternité immortelle, en la douceur de l'Amour invaincu, et en la sagesse, en la bonté et la beauté impérissables ! Croyez en nous parce que nous sommes des Esprits ; croyez en nous parce que vous êtes des âmes, et que Dieu ne peut séparer ce qu'il a voulu Même ; que le Père de la vie ne peut vouloir d'imperfection dans son oeuvre et que les uns continuent les autres ; et c'est toujours ainsi, sans arrêt, sans solution de continuité, dans la vaste Harmonie universelle !
Georges Liges.
  

Les âmes soeurs se cherchent

Les doubles lumineux de chacune, dans un embrassement éternel, mêlent déjà leurs fluides, formant, au-dessus des âmes humaines, un faisceau resplendissant qui va s'intensifiant et s'unifiant vers le sommet Divin. Ces âmes, après de longs errements planétaires, retrouvent chacune la voie Divine et remontent le chemin qui les ramène à Dieu. Plus elles avancent, plus elles se rapprochent les unes des autres. Et parfois, dans une communion spirituelle, même sous la lourde enveloppe de chair, elles se retrouvent enfin, soumises à la loi Divine de l'Amour.  Elles ont reconquis le droit de revivre dans la félicité de l'union primitive, parce qu'elles se sont tant cherchées, tant appelées, qu'entre elles s'est formé comme un lien subtil et paissant de rayonnements d'Amour, et qu'à leur insu, dans la nuit de leur vie planétaire, elles ont toujours aspiré l'une à l'autre, espérant toujours l'heure de la réunion, s'aimant, même à travers la distance et les épais voiles de la vie corporelle.
  

Retour des évolués

Le retour d'une âme évoluée à son plan invisible est un voyage merveilleux et très rapide. Elle parcourt, avec la vitesse de la lumière, les plans supérieurs, s'arrêtant cependant, un moment, pour converser avec ses soeurs et leur apprendre ce qu'elle rapporte de la Terre. C'est comme une nouvelle naissance, mais dans l'éther lumineux, une naissance qui n'est qu'une fête et qui éclot dans la Beauté et l'Harmonie.
Bien vite, pour elle, se voilent les obscurités, les laideurs de la Terre. Elle y reste cependant attachée par les liens d'Amour que ne rompt pas la mort. Mais, avant de reprendre une nouvelle tâche, une mission libre, elle se grise de la joie du renouveau céleste, s'extasie devant les splendeurs que lui avait voilées, un instant, la chair. Fête, non seulement pour elle, mais pour la grande famille des invisibles évolués, car c'était une joie pour tous que la remontée d'une âme qui a accompli une mission d'Amour sur la Terre, et un triomphe pour cette âme qui vient recevoir dans la joie et la félicité, goûter dans les effluves d'Amour divines, la récompense de ses travaux planétaires.
  

Les lois spirituelles de l'incarnation

Un Esprit, quand il s'incarne, ne se détache jamais complètement du plan où il vivait libre ! Il y revient dans le sommeil ; y est sans cesse attiré par le magnétisme de ses frères d'en haut qui y vivaient avec lui. Il en reçoit les fluides et, c'est dans ce plan que résident ses guides les meilleurs ; car ce sont ceux à qui la similitude de fluides, provenant d'une évolution même que la sienne, permettent le mieux de l'approcher. Ils peuvent parler un langage compris de l'incarné ; langage fait de vibrations que l'Esprit incarné est capable d'enregistrer, parce qu'il vient du même plan.
Ainsi, mes frères, vos guides seront ici-bas ce que vous les aurez choisis là-haut ou plutôt, ce que vous aurez mérité qu'ils soient par votre degré d'évolution. Plus votre esprit s'épurera, se fortifiera, mieux vous pénétrerez dans les plans supérieurs et plus vous serez susceptibles, dans une prochaine incarnation, d'avoir des guides élevés. D'ailleurs, quand un Esprit se détache d'un plan pour s'incarner, il demande l'aide de ses compagnons et le dévouement plus particulier et plus soutenu de quelques-uns d'entre eux. Ceux-ci font promesse de le suivre à travers son existence prochaine, de le maintenir en relation avec le plan de vie qu'il va quitter.
Ainsi, jamais n'est interrompue la chaîne fraternelle qui relie les âmes, et aucune ne part isolée sur la grande voie. Elle y est soutenue par ses soeurs et guidée, plus particulièrement aimée par quelques-unes !
D'ailleurs, la grande famille spirituelle est l'image d'une famille humaine modèle. Les aînés y soutiennent, y dirigent les plus faibles, et il règne, entre les âmes une solidarité qui se change en fraternité et Amour dans les plans supérieurs. La vie des âmes est pleine d'enseignements pour vous, humains, et s'il vous était permis de pénétrer plus souvent dans le domaine invisible, vous y trouveriez une société admirablement organisée, et vivant dans les plans supérieurs en une communauté de sentiments et de désirs inconnue même par les sociétés humaines les mieux organisées.
  

La vie des âmes de l'au-delà

Les âmes ont leurs écoles ; dans les cités spirituelles se forment des groupes de disciples sous la direction d'une âme évoluée qui vient d'un plan supérieur les enseigner. L'âme, dans la liberté de l'espace, se déplace rapidement et, sentant davantage l'affinité qui l'attire vers celles qui lui sont unies, elle les retrouve et s'unit à leur groupe, suivant leur évolution.
Dès qu'une âme remonte, c'est-à-dire qu'elle a triomphé de la nuit, du tâtonnement de l'après mort, elle trouve, au seuil du séjour qu'elle quitte, une cohorte de soeurs qui lui souhaitent la bienvenue, attendant sa délivrance avec impatience, en priant pour cette délivrance. Alors elles l'entraînent, lui montrent les merveilles de son nouveau séjour, lui apprennent ses nouveaux devoirs, qu'elle accepte ou non, demeurant libre du choix de sa mission dans l'espace !
À partir de ce moment, elle fait partie d'un groupe et suit ce groupe dans ses travaux, y apportant sa collaboration. Seulement, si elle est déjà épurée, elle veut monter encore ; elle s'instruit, demandant avec humilité la lumière à ses sœurs plus évoluées. Celles-ci se dévouent, s'engagent à lui faire comprendre les grandes vérités de l'Au-delà et la poussent, ou plutôt l'attirent toujours plus haut, vers Dieu ! D'élève, elle devient bientôt Maître pour ses soeurs moins éclairées et, rayonnant sans cesse de la vie qu'on lui donne, prend sa part de l'œuvre universelle !
Non, les âmes libres ne sont ni inactives, ni paresseuses, et chacune, suivant son choix, s'engage à remplir une mission altruiste. C'est le prix de son bonheur qu'elle acquitte ainsi et le droit d'avancer d'avantage sur la voie Divine. Travail et Amour, pureté et humilité : voilà les vérités que répètent à tous les échos de l'Au-delà les évoluées et leurs disciples. Mettant leur but suprême de vie et de bonheur en Dieu, elles s'efforcent d'être les messagères de Dieu et les auxiliaires de Christ : gardien de la grande famille des âmes, et représentant du Père auprès d'elles.
  

Les harmonies de l'au-delà

Oui, le mouvement particulier de chaque astre forme, dans le concert universel inaccessible à vos oreilles humaines, une note harmonieuse et puissante. Tout mouvement produit vie, chaleur, lumière et son. Et ce son est d'autant plus aigu que les vibrations en sont plus rapides ! Imaginez la rapidité avec laquelle se meuvent les planètes, en songeant que la Terre, parmi celles-ci, occupe un des derniers rangs ! Et voyez quelle puissance peut atteindre les vibrations des constellations supérieures. Mais vous ne pouvez percevoir ces vibrations, car votre ouïe charnelle, terrienne et, par conséquent soumise à toutes les imperfections de la chair, ne peut, hors d'une certaine limite, ressentir les vibrations et les ondes de l'éther. Cependant, votre esprit peut concevoir quelles harmonies entendent les évolués dégagés des contingences terrestres ! Ces splendeurs qui charment les yeux et l'ouïe de l'âme ne sont que les concerts formés par les vibrations et les ondes émanées des astres, ou les harmonies émanées des âmes. Et, quand l'esprit sait déjà, sur le plan humain, se dégager de son enveloppe charnelle, il peut monter jusqu'aux confins de votre Univers visible et entendre les harmonies que rien ne peut traduire ; de même qu'il voit des beautés que rien ne peut peindre.
Mes frères aimés, si vous pouviez savoir, sentir de combien les joies, les jouissances spirituelles données en partage à ceux qui ont rompu la servitude de la chair, de l'égoïsme, de l'orgueil pour ne s'attacher qu'aux bien célestes, sont supérieures à vos pauvres satisfactions sensuelles, ou même orgueilleusement intellectuelles, vous frémiriez à l'idée d'en être privés par votre faute. Concevez, par le spectacle que généreusement la nature terrestre offre à votre vue, le spectacle grandiose des mondes supérieurs ; comprenez que la Terre n'est qu'un des derniers degrés de l'échelle de l'Univers, et tâchez de ne pas vous y attacher. Tâchez, au contraire, de monter, d'aspirer vers les plans supérieurs où seul l'Esprit évolué peut pénétrer, et où s'entendent, dans la plénitude de la vie, les accents éternels de l'Harmonie universelle ! Certes, cela paraît rêverie, utopie à votre pauvre perception humaine !
Cependant cela est, et ceux qui peuvent approcher ces Divines richesses ne reviennent qu'avec douleur sur la planète des hommes. Leur esprit a gardé le souvenir d'un tel scintillement d'astres, d'une telle Harmonie dans l'ordre, la beauté, le mouvement ; il a entendu et goûté de telles félicités dans la sérénité de la paix, qu'il ne peut qu'avec souffrance, amertume se replonger dans le chaos, le désordre, l'obscurité, la cacophonie terrestres. Et ceci vous explique que les évolués souffrent de la déchéance de la chair, de l'esclavage des corps, de l'ombre de la planète Terre.
  

La vie céleste

Les harmonies Divines que seuls peuvent entendre les évolués sont faites des mille accords des âmes des plans supérieurs. Chacune vibre à sa façon, à son harmonie, son accord particulier. Mais, parcelle Divine, note claire et merveilleuse d'écho et de sonorité dans le concert Divin, elle ne fait qu'en augmenter les harmonies. Oui, chaque âme a son langage fait de mots d'Amour murmurés sur le ton, le rythme qu'a donné à cette âme sa vie évolutive, suivant les vibrations des fluides qu'elle a traversés. Chaque âme a sa lumière, mais toutes les lumières émanées des âmes forment la lumière Divine. Prisme éblouissant ; chacune a son rayonnement complet et harmonieux dans l'éther, si subtil qu'il en est invisible, même aux âmes évoluées ; se mêlent en faisceaux ardents et lumineux ces rayonnements des âmes. C'est une féerie de sons et de lumières. Bain esthétique et reposant, revivifiant, où chacune vient se plonger avec délices. Vie toujours nouvelle, changeante dans ses coloris et ses harmonies, mais vie Divine.
Quand, parfois, une âme évoluée enfermée sous l’épaisse ténèbre d’un corps parvient à se dégager jusqu'à monter aux plans supérieurs, c'est pour elle une volupté, des délices qu'elle ne peut pas traduire. Emportée par ses soeurs dans le tourbillon d'âmes, parmi la lumière, la beauté, l'harmonie, elle voit, elle sent tant de choses Divines qu'elle ne peut en rapporter le souvenir sur Terre, et lorsqu'il lui faut quitter le séjour lumineux, reprendre la lourde chaîne de la chair, cette âme croit mourir, car c'est pour elle la vie, la vie véritable, souvenir de la vie première, originelle, que cette envolée d'un instant dans la lumière et l'Harmonie.
Comme un pauvre oiseau blessé, l'âme qui revient dans le corps reprend avec douleur, après les enivrements de l'espace, les chaînes de la captivité. Vie Divine de l'âme, vie forte et grande qui met en tout l'être un fluide puissant, une plénitude, une félicité suprême ! Ô âme  humaine ! Fille Divine, quand donc pourras-tu revivre de ta vraie vie ! Quand donc, libérée, radieuse, ayant accompli ta mission, ton oeuvre expiatrice et rédemptrice, âme, oiseau céleste, retrouveras-tu le nid qui t'a vu naître ?
  

La vie supérieure de l’au-delà

Si vous saviez, mes amis, de quelles beautés inexprimables se pare le séjour des âmes qui ont atteint à la vie supérieure ; si vous pouviez comprendre quelles délices ces âmes ressentent à ne vivre que dans la lumière et l'Amour ! Lumière et Amour, voilà les expressions qui peuvent seules vous rendre l'état de bonheur de l'Esprit parvenu à la connaissance, c'est-à-dire à la compréhension de la vie dans son harmonie, sa beauté Divine. L'âme vit dans la lumière, c'est-à-dire que rien, pour ainsi dire, ne voile plus Dieu pour elle ; qu'elle le reconnaît et le sent en elle, le retrouve dans tout l'Univers. L'âme vit d'Amour, c'est-à-dire que son existence s'exprime seulement par l'acte d'aimer. Elle aime, c'est là sa manière d'être ; elle aime, elle rayonne sa vie à toutes ses soeurs, puis elle offre son tribut d'Amour à la grande Âme Divine représentée par toute la création. Enfin, elle aime les pauvres âmes encore emprisonnées dans la chair ; elle les aime pour les aider à se délivrer. Elle leur fait don du reflet de sa vie à elle. Elle leur envoie, à travers l'atmosphère fluidique, le rayonnement de sa science, de sa force. Comme une grande soeur parvenue à l'âge de raison, elle enseigne et protège les plus petites. L'âme qui ne vit plus que de lumière et d'Amour n'est jamais inactive ; elle veille sur la vie universelle, elle a sa part de l'oeuvre Divine ; elle s'associe aux mouvements d'Harmonie qui mettent les mondes en marche vers la lumière, le progrès, le bonheur. Oui, l'âme arrivée à la vie dans sa plénitude ne vit que pour assurer la vie à toute la création. Elle accomplit vraiment oeuvre Divine !
Mais, de quels délices sont payés ses efforts ! D'abord, sont-ce des efforts ? L'âme qui vit dans la lumière et l'Amour ne considère plus les choses sous l'aspect humain et, loin d'être une contrainte pour elle, l'activité est un bonheur. L'âme voyageuse, libre, des éthers, vit de cet éther, et mieux elle vit, plus rapides sont ses vibrations, plus rapides sont ses déplacements dans l'azur ! Seules l'ombre et l'atmosphère obscures des planètes où la haine et le mal règnent encore lui sont des souffrances, mais sa faculté d'aimer est si puissante qu'elle ne craint pas, cependant, de s’immoler et de descendre dans les plans inférieurs, afin de mieux instruire ses soeurs ignorantes… Ainsi font ceux que vous appelez vos guides, afin de prouver chaque jour davantage que l'Amour et le bonheur sont les attributs de la vie supérieure, que vos âmes à vous doivent réaliser aussi.
Lumière et Amour, vérité et bonheur, oui : voilà les grandes formes de la vie dans l'Au-delà supérieur, mais pour y parvenir, mes frères, que de luttes, d'efforts répétés. Que de souffrances aussi ! Car, voyez-vous, tout est là ! L'âme s'épure par l'épreuve, et elle se fortifie par l'effort dans l'Amour et le bien. Et quand elle a compris le grand principe de vie, elle monte vite sur la grande voie de la vérité qui conduit à Dieu !
  

Les merveilles de l'astral

Il n'y a qu'un mot humain qui puisse traduire la beauté, la puissance de la vie de l'âme dans la plénitude Divine, c'est le mot Amour. Les âmes libres et bienheureuses baignent dans le fluide Divin et goûtent un bonheur que ne peuvent connaître les hommes, si purs, si évolués soient-ils, qu'en de courts instants. La lumière : voilà ce qui peut vous donner une idée de la puissance de cette vie ; l'Harmonie, voilà ce qui peut vous en indiquer la douceur ! Vivre constamment dans le rayonnement Divin, aspirer incessamment la substance Divine, rayonner la vie autour de soi, vibrer des ondes universelles génératrices de bonheur, connaître les plus pures joies qui se nomment extases : voilà le lot des âmes qui sont parvenues à la vie véritable de l'éther.
  

Les âmes évoluées communient dans l'Amour Divin.

Elles se donnent sans cesse, dans un fluide toujours renouvelé, bienfaisant et pur, et leurs vibrations sont si intenses, si puissantes et si rapides qu'elles atteignent le but visé à l'instant où elles ont pensé ! Les humains reçoivent les échos bien affaiblis de l'harmonie Divine. La Terre ne retentit que des plus lointains accords de ces fêtes d'âmes. Et ce n'est que dans la prière que l'âme humaine peut monter près des dernières arrivées au banquet d'Amour céleste !
Et elle peut alors, par le tressaillement d'ivresse qui l'inonde de vie, par la lumière éblouissante qu'elle reçoit, la joie Divine qu'elle goûte, se faire une idée de l'harmonie et de la puissance de vie dans l'Au-delà !
C'est une féerie qu'aucune imagination humaine ne peut concevoir ! Les âmes entendent, dans ces régions Divines, des concerts que nul instrument humain ne peut traduire. Et dans le fluide ardent et lumineux où baignent ces âmes vivent, dans une Harmonie sans cesse nouvelle et plus subtile, une multitude d'êtres supérieurs qui, depuis longtemps ne connaissent plus la meurtrissure de la chair, ni l'ombre des planètes inférieures. Ces êtres, vivant perpétuellement dans l'Orbe Divin, sont imprégnés d'un parfum Divin, rayonnant de lumière Divine. C'est un éblouissement enchanteur pour les âmes évoluées qui parviennent jusqu'à eux !
  

Les merveilles de la vie des évolués

Dans les sphères de beauté éthérée où se meuvent les âmes évoluées, il n'est plus rien des mesquineries de la Terre. Tout y est harmonie. L'Amour Divin s'y épanouit dans toute sa plénitude et rien de ce qui froisse une âme, un cœur, ne parvient jusqu'à elles. Tout y est conforme à la volonté du Créateur ; on aime, on rayonne la vie, on travaille à l'oeuvre universelle et on aide les plus petits à devenir grands. Ce n'est plus les ombres de l'égoïsme. Ce n'est plus les noires méchancetés des hommes ; c'est la douceur de vivre unis et de collaborer à la vie. Et puis, ici, rien de l'impureté de la chair ! C'est la vie plénière, libre, heureuse de l'âme, avec tous ses avantages, ses merveilles, la rapidité des communications et des déplacements et toutes les félicités qui découlent de la vie harmonieuse et Divine. C'est le pays magique où tout rêve se réalise, parce qu'il ne peut, en aucun cas, être contraire à la volonté Divine, à l'ordre de la vie, à l'Harmonie universelle, car les âmes évoluées le sont, justement, parce qu'elles ont compris les lois de la vie, que leur plus grand désir est de l'assurer, l'éterniser, l'embellir par les pouvoirs magiques et la science Divine qu'elles ont acquis. Et parce que là, nul ne peut les pénétrer et voiler l'éclat de la vie dans ses plus belles expressions, ces âmes ont, justement, le droit de tout désirer et de tout réaliser.
Pays de rêves, dites-vous, frères terriens, mais pays accessibles au plus humble de vous par l'effort, la volonté du mieux, le perfectionnement constant et surtout, par la Foi et l'Amour.
Croire et aimer : oui, voilà ce qui peut résumer le mystère de la véritable vie et en assurer les délices Divines ; voilà ce qui vous permettra aussi, à vous, âmes encore informes, de pénétrer dans la cité parfaite. Croire en la vie, en son principe de bonté et de beauté, de suprême générosité, d'infime sagesse ; aimer toute la vie parce qu'elle vient de Dieu et qu'on L'aime, Lui, comme le Père de toute existence.
Aimer, aimer jusqu'à donner sa vie à soi, sous toutes ses formes, à la collaboration de l'oeuvre Divine : voilà les deux grands leviers du bonheur ici-bas, comme dans l'Au-delà ; le secret de la vie, la clef magique du bienheureux séjour. Priez Dieu, qu'il vous permette de gravir bien vite les degrés rudes mais inéluctables qui conduisent au Paradis par la grande voie du Progrès.
  

Les facultés psychiques

L'âme, comme le corps, a des sens, mais ces sens ne perçoivent que les sensations psychiques.
L'âme voit, entend, sent, touche comme le corps, avec, en outre, la compréhension, la connaissance, l'intelligence des choses qu'elle perçoit. Les sens de l'âme sont mis en action par les effluves fluidiques des autres âmes et les vibrations de l'éther ; et le degré d'affinité, de pureté et d'évolution d'une âme en détermine le pouvoir et la faculté de perception. La voyance, l'audition médianimique ne sont que des sens semi-matériels, dont les perceptions peuvent être faussées par le cerveau.
  

Relations des hommes avec l'Au-delà, les éclaireurs de l'humanité moderne

Dans les plus hautes sphères de la vie, dans les plans où seules vivent les âmes épurées, évoluées, l'ambiance est lumineuse, ardente et douce. Il ne s'y mêle aucun fluide impur, car aucune pensée de mal ou d'égoïsme ne ternit la pureté de leurs rayonnements. Il fait bon y vivre. Et cependant, mes frères, à chaque instant, une de ces âmes qui ont acquis le droit de vivre libres et heureuses dit un long adieu à ses sœurs, et douloureusement, mais vaillamment, descend vers les planètes inférieures. C'est l'heure où ces planètes évoluent, c'est le moment où les humanités qui les habitent vont faire un grand pas en avant. Et il faut que ces planètes soient guidées, que ces humanités soient soutenues, éclairées, encouragées par les puissances célestes. Alors, quelques purs joyaux détachés de la couronne angélique viennent se réincarner. Ces âmes ne choisissent pas les honneurs, les gloires ; elles vont où elles seront le plus utiles. Et vous en avez parmi vous, vivant dans une humilité, une obscurité décevante, et dont le rayonnement spirituel cependant, contribue à éclairer toute une époque.
La Terre qui va passer un cap redoutable et décisif de son évolution ascendante renferme de tels trésors, et vous ne serez pas étonnés que, dans le renouveau qui va suivre la grande crise, ces Esprits soient de ceux qu'on appelle des éclaireurs ou des illuminés, des avancés, et souvent aussi, des utopistes ! Car il faut que la pauvre humanité soit entraînée par de bien forts courants, par des puissances immensément magnétiques pour partir en avant.
Il n'est donc pas étonnant qu'elle soit guidée par des Esprits qui dépassent, de cent coudées, le niveau moyen. Certes, ces Esprits paraissent des étrangers sur ce sol de ténèbres et de mal, comme Jésus sembla un étranger et un fou à la Terre de son temps. Et cependant, Jésus semble aujourd'hui, après 2 000 ans, le seul Maître et le seul Idéal humain ! Demain il va être compris, et après demain écouté, et ne vous étonnez donc pas que ceux qui indiqueront la voie nouvelle ; voie de salut et de bonheur à la Terre, soient traités par les hommes de fous et d'illuminés. Oui, ils seront des illuminés de ce reflet Divin qui brille au-dessus des âmes, comme un flambeau éternel de vie, et qui se nomme Vérité. À l'oeuvre, spiritualistes ! que tous, oubliant vos égoïstes ambitions, réfrénant vos désirs particuliers, vous vous unissiez dans une même communauté d'idéal humanitaire, dans vos efforts et vos pensées, afin de préparer l'ère heureuse !
Dans l'espace infini où se meuvent des myriades de planètes vont, viennent des myriades d'êtres libres, heureux ; ce sont les désincarnés dans leur course éternelle, active et utile ; ils apprennent toujours, s'améliorent, se perfectionnent et surtout, grandissent en Amour. Alors, pour eux s'élabore l'oeuvre rédemptrice de la mission, de la tâche à accomplir ; ils choisissent suivant leurs goûts, leurs facultés, leur savoir, le milieu où ils pourront enseigner avec fruit ce que l'espace leur a appris. Ils redescendent parmi les terriens ou dans les humanités inférieures, viennent apprendre aux intelligences, suivant l'évolution de celles-ci, les lois Divines. Quand un Esprit descend parmi vous, attiré par votre appel ou son grand désir de vous être utile, sachez qu'il doit se mettre en communion de plan avec votre esprit à vous. Il faut, pour qu'il y ait action efficace sur le cerveau du médium, mélange de fluides entre lui et le médium. Il faut qu'il crée comme une ambiance harmonique où il puisse vivre à son contact, ou en contact des assistants. Cette union, ce mélange ne se fait pas toujours facilement quand une grande variété de fluides sont en présence ; voilà pourquoi il est plus laborieux pour nous de descendre dans une réunion . Cependant, lorsqu'il s'agit de donner une preuve éclatante de notre existence, n'hésitez pas à nous appeler, et que ceux qui croient en la belle loi des Esprits élèvent, dans une communion de pensées, leurs prières vers la grande Force Universelle : vers Dieu, ou qu'ils invoquent la grande puissance du Christ. Ceci nous facilite la descente, ou la communication, parce que tout appel fluidique a sa répercussion dans l'Au-delà ; et plus l'appel est élevé, fervent, ardent, plus le sillon fluidique qu'il trace est lumineux, mieux cet appel est entendu. Voilà pourquoi nous vous engageons, quand vous êtes réunis, à épurer l'ambiance, et faciliter la venue de vos bons guides par une prière commune ; l'élévation de votre esprit et un appel ardent de votre coeur vers la vérité, en vue de collaborer à la grande œuvre éternelle du progrès. Ne négligez pas cela, mes bien chers. Souvent, nous voudrions pouvoir vous donner une indication, mais le travail d'assimilation est si pénible, sans votre aide, que nous ne pouvons, souvent, réaliser notre désir. Il nous faut beaucoup vous aimer et beaucoup aimer l'humanité à laquelle vous vous dévouez pour parvenir à descendre dans votre ambiance lorsque vous négligez de faire un appel ardent aux bonnes forces de l'Au-delà. Ceci, pour qu'à l'avenir, vous ne commenciez aucune séance sans élever votre âme par la prière et l'évocation intime.
Nous venons à vous quand notre devoir, à nous, est de vous instruire, et aussi, quand votre appel sincère, altruiste nous demande aide et indications. Mais il est des règles que vous ignorez et que nous ne pouvons transgresser quand il s'agit de nos rapports avec les hommes.  C'est la raison pour laquelle nous semblons parfois retarder notre conseil ou le voiler. Mais sachez, mes frères, que quel que soit votre désir de bien, il reçoit satisfaction tôt ou tard. Nous servons aussi la grande cause de la vérité, et nous devons aider au salut de l'humanité ! Humains, dites-vous bien que ce n'est jamais en vain qu'on fait appel à notre aide ; ne doutez pas de notre affection si nous tardons à vous répondre. Laissez-nous plutôt vous diriger, vous demander votre concours quand les circonstances et notre devoir l'exigent, et demeurez confiants en notre sollicitude.
  

Conditions des relations avec l'au-delà

Vous êtes trop ignorants, mes frères, des grandes lois Divines, pour que nous puissions préciser les conditions de notre collaboration à l'oeuvre humaine. Il vous faudrait déjà avoir sondé bien des mystères de l'Au-delà, et avoir la protection des initiés désincarnés pour comprendre combien notre action est intense, multiple, puissante et constante sur vous.
Chaque âme a, dans son rayonnement, une multitude d'êtres émanant leur vie particulière et produisant une influence différente sur cette âme. C'est ce qui vous explique l'incohérence de certaines de vos idées et la mobilité de vos inspirations. Mais, si vous avez su, par la pureté de votre rayonnement spirituel, attirer et retenir quelque puissance de l'Au-delà pure et haute, ayez la certitude que vos inspirations, vos idées sont bonnes et pures ! C'est à cela que doit viser tout esprit désireux de connaître la vérité. Et c'est par ses efforts constants vers le Beau, son souci d'écarter toute ombre de sa pensée, par sa volonté de n'émettre que des rayonnements sains, clairs, bienfaisants qu'il y parvient.
Il y a tant de conditions à remplir pour arriver à nous mettre en relation avec le médium, ensuite à parvenir nous-mêmes à voir à travers l'amoncellement des fluides ! Il faudrait, pour arriver à une presque infaillibilité, que le cerveau du médium soit vierge de toute impression préalable ; ce qui est rare, pour ne pas dire impossible, et puis, il faut compter aussi avec l'adversaire qui, souvent plus fort que nous, coupe et fausse la communication. Il est certain que la pureté et le développement du médium fait pour beaucoup, mais ce ne sont pas les seules conditions à remplir.
Soyez donc prudents dans l'affirmation, et dites toujours que ce n’est qu'une traduction de la vérité ; enfin, efforcez-vous de neutraliser le travail cérébral. D'ailleurs, pour ces sortes de communications, la voyance est préférable. Nous n'agissons plus alors qu'en intermédiaires ; nous facilitons seulement la voyance ; tandis que les communications élevées sont données de très loin, à l'aide de vibrations émises par des Esprits supérieurs qui ne voient que de très loin la Terre, et qui n'en perçoivent pas les détails !
  

Communications médiumniques, l'inspiration

Les fluides que nous vous empruntons sont semi-matériels. Ils sont à la fois émanés de votre esprit et de votre cerveau. Avant notre entrée en relation avec vous, sous quelque forme que ce soit, nous formons, de nos fluides et des vôtres, un mélange spirituel. Puis, ce lien étant forgé entre nous, nous vous transmettons nos pensées par vibrations. Ces vibrations s'enregistrent dans votre esprit et sont transmises à votre cerveau qui les traduit en langage humain. Votre esprit est le récepteur, le nôtre l'émanateur. Le cordon ou mélange fluidique dont nous vous parlions plus haut est le fil transmetteur.
C'est donc bien d'une télégraphie ; d'une télépathie spirituelle qu'il s'agit dans les rapports des invisibles et des humains, et qui nous permet de vous enseigner ce que l'esprit ne peut découvrir sous l'enveloppe humaine, mais qu'il lit dans l'espace ou apprend de ses frères évolués à l'état libre. Ainsi, un médium est le récepteur et le traducteur terrestre de la science de l'Au-delà, mieux enseignée dans la méditation, le recueillement et la prière que par l'étude livresque ou cérébrale.
 

Médium mécanique, vision, audition

Quelquefois, nous prenons à peu près complètement possession du cerveau médianimique et notre volonté commande alors, par cet organe, aux muscles, au corps, aux sens. C'est là le phénomène médianimique mécanique. Parfois aussi, nous agissons seulement sur l'ambiance fluidique du médium et forgeons des images, créons, par notre volonté, des formes fluidiques, des sons que le médium perçoit par ses sens psychiques. C'est la vision, l'audition.
Le médium, dans ce cas, garde conscience, au moins en partie, et ne demeure qu'un court instant sans notre volonté directe. Dans le cas des phénomènes matériels, nous employons les fluides empruntés aux médiums ; fluides que leur subtilité leur permet de mêler aux nôtres, et nous agissons directement sur la matière. Notre volonté seule est en jeu, et nous n'empruntons au médium que les éléments de nos manifestations.
 

Voyage et médiumnité

La communication médianimique participe de deux éléments : du développement psychique du médium ; de la qualité des facultés des guides. Quand il s'agit de l'enseignement direct élevé, ce sont ceux-ci qui voient et, par vibrations, enseignent au médium. Quand il s'agit de lire dans le fluide éther les empreintes et répercussions des pensées, les décisions des actes humains soit antérieurs, soit postérieurs au présent, les esprits moins élevés peuvent mieux voir, et la plupart du temps, si le médium est développé, se contentent d'écarter les voiles derrière lesquels son esprit pourra voir. C'est donc au développement du sens psychique ou sensibilité active qu'il faut surtout attribuer les voyances, et c'est à l'action des guides élevés que revient le mérite des enseignements initiateurs.
On développe la voyance par l'exercice, par la prière et par la méditation, mais surtout, par l'exercice. Les forces sont puisées en soi-même. De là nécessité d'être un bon réservoir de forces fluidiques. Médiumnité et voyance sont souvent réunies ; la voyance seule est plus fréquente et se borne, la plupart du temps, dans la vision du présent ou d'un avenir proche et dans les faits touchant la vie terrestre ! Un excellent exercice est, pour la développer, de s'habituer à voir quand on se sent fort et bien protégé par des fluides émanant des guides.
La prière facilite la vision en épurant l'ambiance et en permettant aux guides terriens de faire la police contre les mauvaises forces. Mais l'inspiration ou forme supérieure de médiumnité est le fait des vibrations ou idées envoyées, souvent, d'une très grande distance, à l'aide du rayonnement fluidique, par les Esprits instruits.
  

Les causes d'erreurs dans la communication médianimique

Comme la substance divine contient tous les principes vitaux à l'état latent ; principes qui entrent en activité sous le courant Divin, le fluide qui émane de l'homme contient les éléments propres à son esprit et est marqué des qualités de cet esprit. Plus l'esprit est élevé, épuré, fort, plus le fluide est vivifiant, réconfortant, apaisant. En passant de Dieu à l'esprit, le courant de vie perd forcément de son intensité, puisqu'il pénètre dans un être inférieur, mais plus cet esprit est pur, plus il vibre avec intensité et plus il est apte à recevoir, à conserver la vitalité et les pouvoirs du fluide Divin. La qualité apaisante du fluide vital qui s'échappe de l'esprit est le signe infaillible de l'Amour dans cet esprit, et sa vitalité est la marque de sa pureté ou puissance de vibration et, par conséquent, de sa valeur curative. Le fluide spirituel perd aussi de sa force en passant par les corps. L'instrument de transmission, étant inférieur, ne peut rendre fidèlement la puissance initiale du fluide émané de l'esprit. Il y a là un mélange fluidique : le fluide spirituel s'unit au fluide animal du corps, et peut ainsi, être transmis à un autre corps. Le fluide spirituel serait trop pur, trop subtil, trop vibratile pour être transmis directement au corps, et seul un médium ou être essentiellement sensitif et préparé peut recevoir les chocs fluidiques des Esprits. Encore y a-t-il justement choc, parce que les fluides des médiums et ceux des guides ne sont pas les mêmes. Il se passe, dans le tissu d'un corps humain, une merveilleuse série d'échanges et de combinaisons fluidiques, supérieures en nombre et en valeur aux combinaisons physiques et chimiques qui assurent la vie corporelle. Ces combinaisons empruntent leurs éléments à l'être humain et à l'ambiance ; ambiance formée par un nombre incalculable de fluides. L'air, avec toute sa surcharge de bacilles, de ferments, de gaz invisibles peut vous donner une idée du mélange fluidique dans lequel se meut le terrien. Mélange loin d'être pur à cause de l'imperfection de l'homme et de la nature inférieure des êtres vivant sur la planète.
Comment vous étonner alors, que les meilleurs de nous ne puissent parvenir qu'avec difficulté et souffrance jusqu'à vous, et comment pouvoir méconnaître la faillibilité de nos communications qui peuvent êtres faussées, contrariées, entravées par une multitude de causes occultes ou humaines ? Nous ne pouvons correspondre avec vous que par la suite d'une union de vos fluides avec les nôtres qui permet un lien, forme une voie de transition entre notre Esprit et le vôtre. Alors, vous concevrez que ce mélange n'est jamais ni complètement pur ni complètement isolé, si bien qu'il est astreint à tous les périls de la contamination par le voisinage, et que les vibrations que nous vous envoyons vous parviennent souvent affaiblies ou faussées. Ajoutez à cela la participation de votre cerveau : traducteur plus ou moins sûr, et vous aurez, là encore, une cause de la faillibilité de nos enseignements, de vos errements. Nous faisons bien tous nos efforts pour épurer votre ambiance mais, combien peu sommes-nous aidés par vous-mêmes ! Combien peu prient avec âme au moment où nous entrons en relation directe avec eux ! Et combien aussi ont encore en leur coeur des sentiments égoïstes, impurs, haineux ! Tout cela nous gêne en formant une masse fluidique très dense qu'il nous faut, à l'aide de nos fluides, traverser pour arriver à votre esprit. Songez, chers amis, au travail effrayant, douloureux parfois, en tout cas, toujours difficile et délicat qu'il nous faut accomplir pour parvenir à nous faire comprendre, entendre et voir ; comprenez aussi que votre premier devoir en vue de la vérité et de la hauteur des communications est de vous épurer, de vous amender, et de développer l'altruisme en vous. Ainsi vous nous faciliterez la tâche et vous recevrez la récompense de vos efforts en nous permettant de vous donner des enseignements élevés et exacts.
Les plans inférieurs sont encombrés d'un tel chaos fluidique que c'est un travail absorbant et pénible que de rechercher une trace fluidique quelconque, et qu'il faut pouvoir supporter l'ambiance étouffante de ces plans pour y demeurer longtemps, ce que les Esprits épurés ne peuvent, sous peine de très grande souffrance. Ils le font cependant ; il s'agit de donner une preuve éclatante ou une marque d'affection à une âme méritante. Aucune règle étroite, ni surtout, humaine, ne nous dicte notre conduite. Nous vous conseillons seulement de ne pas nous demander trop souvent de descendre dans votre atmosphère étouffante et de nous laisser nous-mêmes juger des circonstances, sans nous taxer d'injustice ou de froideur si nous ne répondons pas de suite à votre appel. Si vous saviez combien sont de peu de relief et d'importance les détails d'une pauvre vie humaine dans le grand cliché de la vie universelle ! Étonnez-vous que nous ne puissions toujours vous dévoiler une destinée dans ses moindres détails. Enfin, il est des circonstances où nous ne devons, ni ne pouvons, de par les lois divines, vous dévoiler certains secrets ! Votre influence, par pensées ou paroles, et votre action pouvant retirer une partie de liberté à l'être visé. Encore une fois : laissez-nous juges des circonstances et de nos devoirs ! Votre affection et votre confiance nous facilitent la tâche. Étudiez de près nos manifestations et vous nous reconnaîtrez bientôt à des marques qui ne trompent pas.
  

La voyance auxiliaire en la médiumnité

On lit d'autant mieux dans l'ambiance fluidique d'une personne que celle-ci est plus évoluée. Toute pensée, action, désir émis dans le temps actuel, ou dans le passé libre spirituel, à l'état de projets ou de décisions, s'inscrit dans l'ambiance spirituelle de cette personne. Il est relativement facile à une voyance développée de retrouver les empreintes du passé et celles que marque l'avenir dans les limites relatives permises par la faculté du libre arbitre. Ces empreintes demeurent jusqu'au moment où une décision libre les efface ou les surcharge de nouveaux clichés ; voilà pourquoi ce qui est vrai aujourd'hui peut ne plus l'être demain.
Cependant, les grands jalons posés à l'avance, en vue d'une évolution sur la route d'une vie humaine, demeurent inaliénables. Les délais de leur réalisation peuvent varier mais, du moment qu'ils sont le résultat des forces accumulées à l'état libre et des réparations ou expiations inévitables, ils demeurent. Ceci vous explique et les certitudes et incertitudes des voyances quand il s'agit de la destinée entière. La ligne est nette en ce qui concerne les grands buts à atteindre, les grands pas à accomplir, mais demeure enchevêtrée, variable quand il s'agit des menus faits sur lesquels le libre arbitre a tout pouvoir de modification.
En résumé, aucun médium ou clairvoyant ne peut, sous peine de présomption souvent châtiée, affirmer, en garantissant son infaillibilité, la certitude des faits aperçus. Et ceci, même dans le cas où le médium est pur de tout désir ou vanité égoïstes. Combien surchargent, brodent sur ce qui leur est permis de voir ou même, l'interprètent mal. Combien, même à leur insu, subissent les inspirations passagères des Esprits menteurs ou présomptueux qui ne voient pas mieux (et souvent plus mal) que les humains. Nous en revenons donc au conseil donné déjà bien souvent à tous : Si vous voulez avoir quelque garantie, épurez d'abord votre ambiance, puis défendez-vous par la volonté et la prière ; enfin, convenez avec vos guides d'un système de signes invisibles qui vous les fasse reconnaître ; ceci ne peut avoir lieu que dans les moments où, avec la certitude et par la force intime qui émane de vous, et la hauteur de vos inspirations, vous pouvez croire à la présence de bons guides, élevés et sûrs ; un peu d'expérience et la prière aidant, vous pourrez alors, facilement les reconnaître, et vous abandonner à leur libre direction.
Encore une fois, les guides terriens lisent seuls dans le présent et l'avenir matériel des incarnés. Leurs fluides, encore semi-matériels, peuvent s'allier à la densité des fluides terriens. Aussi ne voient-ils ni très loin ni très juste. Ajoutez à ces incertitudes l'action cérébrale du médium et vous aurez les causes les plus fréquentes de vos erreurs ! Le sens psychique épuré, exercé d'une voyante, est souvent plus sûr que leurs enseignements. Ils restent ses guides, quand même, et facilitent par leur action de police et de dévoilement, le travail de clairvoyance :
1° en empêchant les forces mauvaises d'influencer le médium,
2° en déblayant, pourrait-on dire, la route en soulevant le voile fluidique qui cache le fait à découvrir. Et ce n’est pas trop de l'action des deux éléments : Puissance de volonté visionnaire chez le médium ; assistance et défense chez les guides.
Ainsi, médiumnité et clairvoyance sont réunies, la plupart du temps, dans les relations avec l'Au-delà.
La puissance de vision d'un esprit dans les sphères élevées de vie dépend de sa puissance vibratile, qui lui donne sa faculté de pénétration. Un esprit est d'autant plus élevé qu'il peut entrevoir la vie sous les formes générales. Il parvient alors aux sources mêmes de cette vie et y puise les enseignements Divins. Cela, surtout à l'état de sommeil. À l'état de veille, l'inspiration lui est donnée par vibrations des Esprits supérieurs.
Mais chacun possède, à un degré plus où moins avancé, la faculté de pénétrer la vie par l'esprit. C'est dans le développement de cette faculté que consiste l'évolution, et c'est elle qui permet l'initiation. Encore une fois, cela est à la mesure de l'élévation et de l'épuration spirituelles résultant de l'acquis et des efforts du passé. Alors, les enseignements reçus s'inscrivent dans les replis périspritaux et revivent, soit sous l'inspiration des guides, soit sous la puissance de la volonté méditative ou la suggestion personnelle de l'esprit. Celui-ci, dans les deux derniers cas, se dégage un instant de ses voiles charnels, et perce le secret de son passé ; sous la puissance pénétrante et attractive revivent ses souvenirs. Cela est rare ; ce n'est que les grands évolués qui peuvent ainsi revivre leur passé et renouveler leur initiation sous leur seule action. La plupart du temps, cette initiation est rappelée par une inspiration étrangère : sorte de courant fluidique émanant des guides ou amis de l'initié ; courant magnétique qui rappelle son esprit au plan de vie où il a vécu autrefois. Ainsi, un esprit peut mesurer son évolution à la hauteur des plans où il lui est permis de pénétrer, même à l'état incarné.
La valeur de l'acuité médianimique est donc en rapport avec la facilité à lire dans les plans supérieurs. Mais, à mesure que l'esprit monte, il embrasse un horizon de plus en plus vaste dont il n'aperçoit bientôt plus que les grandes lignes : synthèse des faits secondaires. Il perd de vue les détails des plans matériels pour n'en plus entrevoir que les contours et les saillants !
Ainsi s'explique, très logiquement, que vos guides élevés puissent, tout en vous donnant des enseignements supérieurs, se récuser quand il s'agit de faits matériels. La puissance de vision d'un esprit s'étend surtout en hauteur. Et notre désir est de pénétrer toujours plus en avant dans les sphères qui touchent à la vie Divine. Aussi négligeons-nous volontiers les plans secondaires, et confions-nous le soin d'en tirer les enseignements et les clairvoyances à des messagers plus près de vous.
Que ce soit donc pour vous un encouragement, que la hauteur de nos enseignements ; elle prouve le degré de votre faculté de pénétration dans les plans supérieurs, par conséquent, votre évolution personnelle, et vous assure du concours de guides puissants et élevés. La valeur d'une intelligence est surtout dans sa faculté synthétique, sa puissance d'embrasser les vies, non sous ses formes secondaires, mais primaires ou divines, c'est-à-dire son pouvoir de découvrir et de comprendre les grandes lois vitales. Nous vous conseillons donc, quand vous avez ce bonheur, de ne pas alourdir vos fluides en vous forçant à la voyance matérielle. Cela nous barre parfois la voie de votre esprit et permet à des guides inférieurs de prendre notre place. Tout ce que vous dites ou pensez à son reflet dans le tissu périsprital, et porte une empreinte. À force de matérialiser ces empreintes, vous épaississez, alourdissez votre fluide mental, et empêchez le mélange des fluides plus subtils ; par conséquent, vous atténuez votre faculté de recevoir les vibrations des plans élevés, et entravez notre concours.
Quand il s'agit de donner un enseignement vraiment spirituel à l'aide d'une vision matérielle, nous sommes à même de demander le concours passager d'un Esprit des plans inférieurs : il dégagera la voie et vous permettra de saisir le sens spirituel des enseignements matériels qu'il vous donnera. Nous aimons avoir des instruments affinés, et nous vous prions instamment de demeurer élevés et par vos méditations et dans l'emploi de votre médiumnité. Si cela vous paraît une infériorité terrienne, c'est pour nous une supériorité spirituelle, et en tout cas, l'assurance d'être utiles à la grande cause.
  

Nécessité de connaître le sens de la vie, la loi morale

Instruit de son origine et de sa fin, comprenant mieux le lien Divin qui le rattache au reste de la création, sachant aussi que la vie terrestre n'est qu'une courte étape sur la grande route céleste, l'homme aspire à un idéal Divin, et songe au moyen de réaliser sa destinée suivant la loi Divine. Pour lui se dégage la nécessité de ce bien connaître et l'utilité du progrès moral. Il sait mieux lire dans le grand livre naturel, et sa connaissance entraîne pour lui une nouvelle responsabilité : celle de rechercher le droit chemin. À présent qu’il connaît le sens de sa vie, il lui faut aussi apprendre à bien vivre. Et, d'après ce qu'il entrevoit des lois physiques et spirituelles, il peut facilement dégager sa loi de vie, sa loi morale. C'est pour aider les âmes de bonne volonté arrivées à ce degré d'évolution que nous, vos frères aînés, vous donnons tout notre Amour et vous prodiguons notre aide.
  

Les moyens de bonheur sont en soi

Chaque individu a en lui les éléments de vie, donc de bonheur, et le seul but de l'existence est justement de découvrir et de développer ces moyens d'être suivant les lois Divines. Tant que l'homme n'a pas compris cette loi vitale, il ne peut être vraiment heureux, et son pauvre bonheur demeure à la merci d'un destin qui lui semble capricieux et injuste. Mais, quand il a compris que la vie a sa raison, son sens Divin, que la créature doit s'appliquer à découvrir ce sens et à réaliser ses forces en vue de mettre sa vie en accord avec la Volonté universelle, il a découvert le secret de son bonheur, parce qu'il a compris la loi de sa destinée.
  

L'Unité de la vie dans le temps et dans l'espace

Pour bien comprendre les lois de vie, se pénétrer de leur beauté, de leur justice, de leur Harmonie, il faut envisager la vie dans son Unité, sous la diversité, la multitude des êtres et aussi, sa continuité ou unité d'action à travers le temps et l'espace ! Celui qui n'envisage qu'une existence ou qu'un être ne peut, naturellement, se rendre compte de cette continuité, de cette relation constante des êtres, et des différents modes d'être entre eux. Mais il faut bien comprendre qu'aucune manifestation de la vie, sous quelque forme que ce soit, ne reste isolée et inefficace ; que tout ce que dit, pense et fait un homme marque son empreinte dans son ambiance ; que toute cause produit un effet correspondant ; et que ce qui paraît étrange, anormal, injuste ne l'est que parce que l'homme est ignorant ou oublieux du passé.
Si tous se convainquaient bien de l'importance de chaque acte sur la vie particulière et la vie générale ; si chacun comprenait qu'aucune manière d'être ne peut s'effacer complètement, qu'elle laisse sa forme, son empreinte dans l'éther spirituel, et cela non seulement pour le présent mais pour l'avenir, il comprendrait aussi la nécessité de suivre la loi Divine en vue du bonheur de tous et du sien : la loi Divine n'étant qu'une loi de vie et de bonheur pour chaque créature comme pour toute la création. Hélas, l'homme est ignorant, léger, pense que la nature est oublieuse comme lui, et que faire le mal n'a qu'une importance relative, presque passagère. C'est méconnaître, justement, cette loi Divine d'Unité : corollaire immédiate de celle d'Harmonie ; Unité, non seulement dans la vie elle-même, mais dans le temps, l'effet, et qui se traduit par continuité et relation !
Quand on a compris cela, on sait que chaque parole, action, pensée a sa répercussion sur l'individu et la collectivité ; qu'elle peut ou avancer ou retarder le bonheur humain ; contribuer à intensifier ou, au contraire, amoindrir la vie. On ne viole plus si facilement les lois Divines quand on sait que chaque violation entraîne une réparation douloureuse sur soi, et on tient mieux à faire sa part de l'oeuvre universelle qui vise au bonheur de tous les êtres en songeant que son effort, si humble soit-il, a son effet bienfaisant sur sa vie à soi, comme sur la vie générale. La vie est assurée dans tous les domaines et dans tous les cycles par la collaboration de chaque être à l'Oeuvre universelle.
Et c'est une expression de l'harmonie Divine que justement, chaque être, en trouvant le bonheur dans la plénitude de vie, ne puisse réaliser cette plénitude que dans la collaboration.
Aucun être n'est isolé vitalement et ne peut parvenir à accomplir sa destinée, ni réaliser son bonheur dans la solitude.
La fraternité, l'Amour sont des lois inviolables de vie, et ceux qui ne les ont pas encore comprises ne peuvent vivre complètement. Voilà pourquoi nous vous les enseignons sous tant de formes, par tant de moyens. C'est qu'il faut que chacun comprenne que : si le premier devoir de l'être est de subsister, son autre, et urgente obligation, est de contribuer à la subsistance de tous ! Et il n'y a qu'un moyen de donner à cette obligation son maximum d'effet : c'est l'Amour et le don de soi !
 

L'homme doit réaliser l'Unité de vie en soi

L'Unité de vie que l'homme retrouve en toute la création et dans chaque créature, qui fait de chaque être un élément, un mécanisme complet de bonheur pour lui et pour la collectivité est donc une loi vitale. Par conséquent, l'homme devra, pour être heureux, pour obtenir vraiment la plénitude d'être et accomplir sa destinée, réaliser en lui consciemment ce que la nature réalise, semble-t-il, inconsciemment. Et c'est dans le développement harmonieux de tout son être, dans l'emploi intégral, équilibré et bienfaisant de toutes ses puissances physiques, mentales, psychiques qu'il pourra trouver cette Unité et ce maximum de vie.
Ce sera donc vers ce développement simultané qu'il devra tendre ses efforts, afin de fortifier à la fois son corps, son esprit et son âme par un exercice continu et gradué, en se souvenant que l'esprit est en lui Foyer de vie et que, s'il est nécessaire de développer son corps, il faut s'appliquer davantage encore à intensifier sa vie morale et intellectuelle. Le corps seul, si beau, si fort, si sain soit-il ne lui donnera ni la plénitude d'être ni le bonheur complet, durable ; tandis que l'âme, vivant d'une vie élargie, peut très bien, même sous une enveloppe imparfaite, donner le bonheur par la conscience même de cette vie et les aspirations vers le Beau.
Le développement intellectuel par l'étude, le raisonnement, devra tenir un juste équilibre, et tout en faisant une large part au respect des lois physiques, ne pas étouffer la vie intensive, mystique ; seul moyen de vie totale de connaître vraiment Dieu, et de déchiffrer le grand secret de la vie : d'où la suprématie du coeur sur l'intelligence, et de la nécessité, pour arriver vraiment à vivre par l'âme, de développer les grands sentiments d'altruisme, de charité qui mènent à l'Amour pur, véritable clef de l'Intelligence Suprême. Quand l'homme, conscient de la beauté, de l'Harmonie, de l'Unité de la vie dans l'Univers les aura assez goûtés pour vouloir les réaliser en soi, sa vie deviendra une ascension continue vers Dieu. L'effort lui semblera facile parce que le but en sera grand, intéressant, et chaque progrès, chaque conquête lui donnera satisfaction et désir de mieux. Ayant devant les yeux un idéal Divin, il aura nettement compris le sens de la vie et accomplira sa destinée, réalisant en soi le maximum d'être et, par conséquent, de bonheur.
Mais cette Unité intégrale et harmonieuse, il ne devra pas seulement la réaliser en lui dans un but égoïste ; aucun bonheur n'est possible dans l’isolement : l'Unité de vie même montre que tous les éléments vitaux doivent s'unir, collaborer au développement général ; c'est le plus sûr moyen, d'ailleurs, d'assurer leur développement particulier.
L'homme devra donc, non seulement viser son développement personnel, mais aussi celui de ceux qui l'entourent et de la société en général.  À l'œuvre particulière, aux efforts faits en vue d'étendre ses propres moyens de vie, il ajoutera l'effort altruiste en vue de contribuer à l'amélioration de la vie humaine dans tous ses domaines : physique, intellectuel, moral. L'homme qui aurait ce double but : travailler à son développement personnel en vue du bonheur de tous, serait sûr d'aller dans la vie sans défaillance et sans risque de se tromper. En lui se retrouveraient les deux forces de la vie morale : Foi et Amour, et les deux formes de cette vie : Progrès et Collaboration !
  

Nécessité de l'unité de but et d'effort, la voie divine, la collaboration humaine

L'Harmonie est la Divine cohésion des êtres et tout n'est qu'Harmonie dans l’oeuvre Divine, car on retrouve au fond de tout être la preuve de l'Amour Divin, et dans la grande famille Divine le lien puissant de l'Amour Divin. Tout concourt, dans l'être comme dans la collectivité, à assurer la plénitude et l'emploi intégral des forces de l'être au service de l'oeuvre générale. Considérez un individu ; vous verrez qu'il ne réalisera le maximum de bonheur que lorsque, ayant développé toutes les énergies, il les donnera par Amour à l'oeuvre altruiste. L'Harmonie qui régit toutes les forces matérielles régit aussi les forces spirituelles. Le monde ne repose que sur l'équilibre des grands systèmes de vie. Le monde ne peut vivre que, lors que la totalité des forces qui le meuvent, restent en cohésion, en union de but. Comment voulez-vous donc, mes frères, que l'humanité puisse vivre si elle ne réalise, elle aussi, l'équilibre et l'Unité harmonieuse de ses forces vitales ? Comment voulez-vous qu'elle parvienne au bonheur, cette humanité, si les hommes ne suivent le même chemin et n'aspirent tous au bien, à la beauté ; si, dans l'oeuvre commune de vie, ils n'unissent leurs efforts vers la réalisation d'un idéal commun, idéal Divin aussi, enfin, idéal de vie ? L'Harmonie qui vit en toute la nature et qui rappelle en chaque être la grande loi Divine de l'union, de la cohésion doit demeurer aussi dans le monde humain. II faut que l'équilibre harmonieux de la vie physique se retrouve dans la vie morale ; il faut, enfin, que les hommes venant puiser leurs enseignements à la Source Même de la Vie réalisent, en eux et entre eux, la grande Harmonie qu'ils trouvent autour d'eux ! Là est le secret du bonheur, de l'humanité.
La vie n'a qu'un but : l'Unité dans son ascension perpétuelle vers Dieu, et sous les mille et mille formes variées des créatures. La vie n'a cependant qu'un moyen de réaliser sa plénitude et son effet : l'Unité. Oui, la vie est Une ; toute la création le crie. Tous les êtres viennent du même Tout, aspirent à la Fin, et vont par la même route : le progrès. Mais l'Unité ne peut se réaliser que dans l'union, que dans la collaboration de tous à la même oeuvre. Tous ceux qui s'écartent de ce principe retardent leur ascension, par conséquent, leur bonheur. L'Harmonie qui règne dans toute la création et dont les formes secondaires sont l'attraction, l'affinité doit être, pour votre monde, l'étoile directrice. Or, qui dit Harmonie dit accord, union d'efforts vers un but commun. Dans chaque existence se réalise visiblement l'Harmonie de la vie physique. Chaque créature a, en elle, les éléments appropriés judicieusement distribués qui doivent lui permettre de réaliser toute sa vie individuelle. Chaque créature a aussi les éléments vitaux capables de participer à l'établissement de l'Harmonie générale. Mais, par son erreur, son ignorance ou son orgueil, l'homme détruit en lui les directions premières et fausse, par un mauvais usage, toutes les forces Divines qui sont en lui. Il semble ne plus être en équilibre avec la vie générale. Alors que toute la vie autour de lui continue l'oeuvre unificatrice ascensionnelle, lui, par l'abus de sa liberté, détruit cet équilibre en lui et autour de lui. Le mal n'est pas autre chose : le mal est la violation de la grande Harmonie.
Aussitôt qu'un être, par sa volonté et l'usage des pouvoirs que lui a confié la vie va contre la loi primordiale, il crée une inharmonie, et cette inharmonie est productrice de souffrance. La créature, comme toute la création, doit suivre la voie tracée par la Volonté Créatrice. Cette Volonté étant Unité et Harmonie, la créature, en s'éloignant de ces principes, atténue la vie en elle, occasionnant dans la vie générale des troubles et des perturbations. Il ne faut pas chercher plus loin la cause des grands cataclysmes et des troubles de toute nature qui endolorissent l'humanité : ils ne sont que la conséquence justicière de la violation des lois Divines, de la destruction de l’Harmonie en un point de la création.
Aussi, frères terriens, nous ne vous répéterons jamais assez que vous devez, par tous vos efforts, rétablir l'Harmonie morale sur votre planète ; Harmonie que vos fautes humaine ont détruite. Cette Harmonie, fille de l'Unité, ne peut se réaliser que dans l'union des efforts dans la communion d'idéal. Cette union n'aura lieu, dans tous ses effets, que par l'Amour. Si vous ne vous aimez pas, jamais vous n'arriverez à rechercher le même but : l'Amour, justement, en vous faisant désirer le bonheur de vos frères, vous fera rechercher aussi les causes du malheur humain. Vous comprendrez vite que ce malheur vient de la méconnaissance et de violation de la grande loi unitaire et harmonique. Voilà pourquoi, mes bien-aimés, nous vous crions sans cesse : aimez-vous ! Pourquoi nous voudrions faire de votre planète une terre d'Amour, car par la force de cet Amour, elle deviendrait un monde d'Harmonie où la vie, ayant repris la direction voulue par Dieu, aspirerait à l'unité. 
La vie harmonieuse et Une n'a qu'un but : se donner, afin de faire toujours plus de vie et d'Harmonie ! Voilà aussi pourquoi l'Amour, en rayonnant la vie l'intensifie, la décuple en la créature et la création. C'est donc par l'Amour, frères terriens, que vous amènerez ici-bas vie et bonheur.

La cause véritable du bonheur

Les hommes sont en train de se forger une quantité considérable d'épreuves futures. Ils ne s'aperçoivent pas de l'obscurité spirituelle qui encercle la terre et ne comprennent pas encore la grande loi de conséquence, de causalité qui produit la répercussion en joie ou en souffrance, du bien et du mal, sur les destinées humaines. Qu'on le sache donc, ici-bas, et qu'on reconnaisse enfin la suprématie du principe spirituel impérissable, sur la vie seulement matérielle et éphémère ! Tant que les hommes n'auront pas compris cette grande loi Divine, ils souffriront, sans cependant trouver la cause primordiale et réelle de leur souffrance et son remède. Ils traitent, en se moquant, d'idéalistes et d'utopistes, ceux qui essaient de leur faire comprendre la plus grande des lois vitales. Parce que, pour eux, la vie morale psychique ne se traduit pas par des effets tangibles et immédiats, ils l'appellent fiction. Mais non ! l’invisible existe, et ce n'est pas parce que les pauvres yeux humains ne peuvent le sonder qu'il cesse d'être. Nous dirons mieux : ce sont les forces invisibles qui sont les plus puissants facteurs du bonheur et du malheur humain. L'homme ne sera vraiment heureux, et n'aura la plénitude de vie et de bonheur ici-bas, que lorsqu'il aura appris à connaître les forces de l'Au-delà et saura les employer dans le sens de la volonté Divine.
Mais pour cela il faut qu'il se perfectionne car seules les bonnes influences de l'Au-delà peuvent assurer la véritable vie à votre planète, et ce n'est qu'en leur préparant un terrain favorable d'expansion que vous les attirerez et les retiendrez ici-bas ; car, de par la loi vitale de l'affinité, le bien attire le bien. Les bonnes forces de l'invisible aideront les efforts humains chaque fois que ceux-ci s'orienteront vers la réalisation du plan Divin qui veut le bonheur général par le perfectionnement, le progrès de chacun. Et nul, mieux que le Christ, n'a su exposer d'une façon réalisable, pratique, intelligible à tous les grandes lignes de conduite qui mènent au perfectionnement moral.
Nous ne nous lasserons jamais de vous le redire : ce n'est que dans l'observation des préceptes Christiques que vous parviendrez à la véritable culture morale et psychique qui réalisera en vous l'Unité de vie dans toute son Harmonie ; Harmonie permettant et appelant l'Unité et l'Harmonie de vie sur la planète.
  

Les causes et le rôle de la souffrance

Quand les hommes connaîtront et suivront les lois Divines, la plus grande cause de souffrance disparaîtra de l'humanité. La souffrance, quelle qu'elle soit, a pour origine le mal, qui n'est que la violation ou la méconnaissance de la loi de vie. Sous une forme ou une autre, cette violation crée une perturbation dans la vie de l'individu et de la collectivité, entraînant fatalement l'inharmonie et la souffrance !
La souffrance peut avoir trois causes secondaires : Elle peut provenir de l'ignorance, de la faiblesse ou de la méchanceté de l'individu ; elle est alors une simple sanction pour lui-même, mais peut avoir, pour la collectivité, une conséquence fatale. Vous l'avez vu par l'affreux cataclysme qui vient d'ensanglanter le monde, et qu'a pu déchaîner la volonté de quelques hommes seulement. La grande fraternité des êtres et leur solidarité inviolable devant la loi Divine assurent l'Unité de vie et provoque, en même temps, leur solidarité dans le bonheur ou le malheur.
L'ignorance de l'homme, aussi bien des lois physiques que spirituelles, est la plus grande cause de la souffrance humaine. Si chacun connaissait l'Harmonie, l'Unité de la vie ; s'il savait qu'aucun mode d'être n'est isolé, ni indépendant des autres ; que chaque acte individuel a sa répercussion sur la vie générale ; surtout, s'il connaissait que la grande loi de causalité et celle du Progrès sont aussi inviolables dans le domaine spirituel que dans le domaine physique ; s'il savait que la vie étant Une, l'affinité, l'attraction dans toutes les manières d'être sont des lois inéluctables de justice, il comprendrait que la principale cause du malheur humain est l'injustice ou l'égoïsme. S'il était assez pénétré de l'Unité, de l'Harmonie de la vie pour comprendre que le monde invisible et le monde visible sont intimement et perpétuellement dépendants l'un de l'autre ; que l'homme peut, par l'observance de la loi de bien et d'Amour, non seulement se purifier, s'élever, mais se préserver du mal extérieur ; que la haine et la jalousie sont créatrices de souffrances ; si l'homme instruit des principales lois Divines ne retombait pas par faiblesse, égoïsme, lâcheté dans le mal et l'injustice ; s'il s'efforçait d'écarter de lui la haine, la jalousie, le désir de vengeance ; enfin, s'il comprenait la nécessité de l'altruisme, du progrès incessant, il aurait déjà acquis les plus puissants moyens d'être heureux.
Certes, il resterait des causes de souffrances ignorées par la sagacité humaine ; causes souvent intangibles provenant du passé mauvais de l'humanité. Mais, par la connaissance des grandes lois spirituelles, l'homme pourrait, en tous cas, lutter avantageusement contre les éléments malfaisants, surtout s'il avait compris que l'union fait la force ; que la collaboration de tous dans le bien est le plus sûr garant de l'avenir heureux !
Aussi la souffrance, malgré son inharmonie, est-elle utile, car c'est par elle que l'homme s'élève et apprend. La souffrance, en forçant l'homme à réfléchir, à en rechercher le remède, lui démontre le non-sens, la maladresse de l'injustice et de l'égoïsme. La souffrance est à la fois expiatrice et purificatrice, parce qu'en même temps qu'elle paie la dette contractée envers la loi de vie tant de fois violée, elle permet à l'être de mieux comprendre, de mieux apprendre cette loi. Et si cette souffrance provient, non plus de l'expiation, mais du sacrifice volontaire, c'est-à-dire de l'altruisme, du dévouement à la grande cause de l'humanité, elle devient alors une grande productrice de beau et de bien. En tout cas, quelle qu'elle soit, la souffrance bien comprise est une cause de progrès, car elle apporte toujours avec elle un enseignement, et fait naître le désir du mieux. Aussi, mes frères, ne la considérez pas comme une injustice, ni comme une cruauté inutile de la justice Divine !
La souffrance fait progresser ; elle est l'aiguillon de l'effort. Tâchez, plutôt, de la faire disparaître peu à peu de votre planète en vous instruisant des grandes lois de vie, et en unissant vos efforts vers la réalisation d'un commun idéal de bien et de beau par le progrès et l'Amour.
  

La souffrance utile

La souffrance est un puissant moteur psychique. La souffrance est, pour l'âme non évoluée, ce que l'Amour est pour l'âme supérieure. La souffrance morale, comme l'Amour est rédemptrice, parce qu'en touchant l'homme jusqu'au fond de l'être, elle le fait se replier sur lui-même ; le fait vibrer tout entier ; et qu'elle le force à méditer, à rechercher le sens de la vie et les grandes lois Divines. Dans la paix, le bonheur, la monotonie de son existence, il ne se donne ni le temps ni la peine de chercher et d'apprendre ces lois. Mais, qu'une secousse morale l'ébranle, qu'une grande douleur l'abatte, alors son âme touchée à fond vibre sous le coup trop rude. Alors cette âme revit, se reprend à connaître son existence, à chercher le secret de sa destinée, à étudier les lois de vie ! Rédemptrice pour l'âme est la douleur parce qu'en épurant, en ciselant, pour ainsi dire, ses contours, elle lui donne la révélation même de son être et lui permet de parler haut. Voilà pourquoi, frère, il ne faut pas blasphémer quand tu souffres. Sous le grand souffle douloureux, ton âme : flamme Divine, qui s'éteint dans le calme épais de ta tranquillité matérialiste, se ravive et brûle plus intensivement ! Et quand la souffrance ne ferait que te rappeler que tu as une âme, qu'elle a droit à tes soins et que tu ne peux pas la négliger, la souffrance serait déjà utile. Mais la souffrance, frère, t'épure, parce qu'elle affine ton sens psychique. L'âme qui vibre sous la douleur grandit, s'avive dans la pureté. En souffrant tu expies, c'est-à-dire tu rachètes, tu effaces un mauvais coin de ton passé spirituel ; tu épures ton ambiance ; et tu permets au rayon Divin qui est en toi de mieux briller.
Enfin, frère, la souffrance est la loi de l'humanité, parce que la Terre est un monde inférieur pour l'âme et que, si tu jouissais du calme ici-bas, tu t'y complairais, et au lieu d'élever, de diviniser ton âme, tu l'enfoncerais dans la matière. Ne crains donc pas, frère aimé, l'épreuve expiatrice, purificatrice, revivifiante, et ne blasphème pas en criant à l'injustice !
Une âme qui souffre est une âme qui se cherche et qui s'élève, qui se rapproche de Dieu.
Et la souffrance physique est utile, parce qu'elle est un stimulant du progrès ; qu'elle libère l'homme de la matière ; lui fait chercher ailleurs que dans la chair, la paix et le bonheur ; lui apprend qu'il a une âme ! Certes, dans l'échelle de la souffrance, la douleur morale vaut mieux et davantage, car elle prouve que l'âme vit déjà, mais que cette âme n'a pas encore trouvé le chemin Divin. Quand, victorieuse de l'épreuve, cette âme en sort croyante, reconquise, alors la souffrance ne peut l'atteindre. Elle n'a plus besoin de souffrir pour se trouver ; ayant compris les joies Divines, elle ne vit que par l'Amour et dans l'altruisme qui lui fait oublier, négliger la satisfaction de ses propres désirs, et lui épargne les désillusions, les épreuves de l'égoïsme. La souffrance morale et l'Amour sont les deux forces bienfaisantes de l'âme, parce que l'une lui apprend à se connaître et l'autre à connaître Dieu !
  

La souffrance, rôle épurateur

Oui, la souffrance apprend à l'homme à revivre par le plus intime de soi : par l'âme ; lui dévoile l'existence même de cette âme ; et  en le forçant à se replier sur lui-même, lui en fait sonder les replis les plus cachés, en découvrir les tares, mais aussi les trésors les plus secrets. L'amertume des larmes qui coulent dans les crises morales où l'être semble s'abîmer dans la douleur lui révèle justement une vie intense que le corps ne lui a jamais appris... la réalité.
Aussi, mon frère aimé, ne maudis pas la souffrance ; c'est d'elle que te viendront, en partie, la Lumière et la Foi. C'est elle qui forge ton coeur comme un creuset d'où sortiront bientôt les plus belles vertus. Ce sont tes larmes qui trempent ta volonté faiblissante, qui apaisent aussi ton courroux, qui modèrent ton égoïsme, attendrissent ta rudesse.
Les larmes, c'est une rosée bienfaisante. Elles adoucissent et fécondent l’âme. Ne nie pas, mon frère, la valeur de la souffrance, de cette amertume que te dévoile soudain ton être véritable. C'est souvent après une grande douleur morale que se prennent les résolutions les plus nobles ; que se décident les dévouements sublimes ; que se dévoile le destin d'un homme. Et puis, quand le coeur a bien souffert, il ne repousse plus la souffrance des autres cœurs. Il sait ce que c'est ; il a passé par les mêmes angoisses, et sa pitié s'incline plus volontiers vers le malheur de ses frères.
Non, mon frère, ne maudis pas la souffrance ; d'elle tu sors meilleur.  C'est par elle que tu apprends souvent la bonté et l'altruisme. Souvent aussi, c'est elle qui t'enseigne Dieu car, lorsque tu sens en toi tant d'amertume, autour de toi tant d'indifférence à ta douleur, tu cherches plus haut que la Terre la raison de ta souffrance et la consolation à ton chagrin. Et, si ton coeur vibre encore un peu, tu reconnais vite Dieu dans ta conscience, dans le plus intime de ton être. Par-là naît ta Foi, non plus une foi de commande, une foi de tradition, mais la vraie Religion. Oui, crois-moi, mon frère aimé, c'est dans la souffrance que tu apprends à connaître et aimer Dieu, parce que tu découvres et comprends ton âme, et que tu t'en remets à la pitié et à la justice du ciel, du soin de te défendre et te consoler ; et c'est peut être dans la souffrance, mon frère, que tu murmures la plus belle prière : celle d'un fils soumis et humble, celle d'un enfant enfin revenu à l'Amour filial. Lorsque tu cries de toute la détresse de ton pauvre être : « Mon Dieu, aie pitié de moi ! » c'est cette prière-là, ami, qui compte le plus près du Père, car elle part de ton coeur, de ton pauvre coeur meurtri, et qu'elle crie à Dieu sa faiblesse et son humilité. Un enfant touche toujours le coeur d'un père quand il implore un secours à sa faiblesse. Crois-nous, frère aimé, et ne maudis pas la souffrance, même si tu crois en toucher le fond, car la souffrance te sauve.
  

Le bien et le mal, la libération de l'humanité

Dieu n'a créé ni le bien ni le mal ; Dieu a donné à toute créature la vie et la loi de vie ; loi toute d'Harmonie et de beauté ; loi visant à mener toute créature au bonheur par le développement et la réalisation complète de toutes les énergies contenues en elle à l'état de germe. Afin de mieux apprendre les lois Divines, l'être conscient a la liberté et le choix de la voie qui le ramènera au berceau Divin. Devant l'humanité, le chemin du Bien s'ouvre droit, lumineux, mais l'homme est libre de le prendre ou de ne pas le prendre ; il est libre de suivre la voie Divine ou de prendre un sentier de traverse. S'il crée le mal en violant une première fois la loi de vie, il fausse en lui une énergie ; il donne jour à une force mauvaise ; il rompt l'équilibre de son âme et donne, sur lui, prise au mal, c'est-à-dire à la faiblesse. L'homme ayant ouvert la voie du mal retombe souvent dans cette inharmonie. Accumulant les violations de la loi, il crée de nouvelles perturbations dans la vie, de nouvelles forces mauvaises. Ces forces, mauvaises parce qu'elles vont à  l’encontre de la loi Divine qui a tracé la vie dans l'Harmonie et l’Unité, sont devenues l'esprit du mal ; force accrue par l'accumulation que l'humanité a faite des violations de la loi, et ces forces alors, mettant l'humanité sous leur joug, sont devenues des puissances formidables que l'homme ne peut que difficilement vaincre. La pensée, comme la parole et l'acte, étant créatrice, forme suivant sa direction et sa nature, un être bon ou mauvais ; bon, quand elle vise à réaliser la loi Divine ; mauvais, quand une fois de plus elle la viole. Ces êtres mauvais, imparfaits, incomplets apportent eux aussi, continuellement, de nouvelles perturbations, et livrent perpétuellement un combat aux bonnes forces, augmentées, renforcées sans cesse elles-mêmes par les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes actions. L'esprit du mal devient fort par la faiblesse des créatures. Son empire grandit car les hommes, de plus en plus, violent les grandes lois Divines. Quand Christ descendit et que Jésus parla au monde, c'était pour lui réapprendre la loi inscrite en toute âme, mais que le mal avait fini par voiler dans les consciences humaines. Et c'est pour cela qu'il est le sauveur ; c'est parce que, indiquant à l'homme le véritable devoir, lui donnant un moyen de combattre les mauvaises forces, il découvre à l'homme le secret du bonheur qui est de réaliser, en soi, la vie telle que l'a voulue Dieu.
Courage donc, humanité, le joug que tu t'es forgé sera brisé par tes propres efforts. La lutte du Christ contre Satan est l'image de ta propre lutte contre le mal accumulé par tous les hommes. Mais, sa victoire est garantie de ta victoire à toi. Courage donc, humanité ! Courage, humanité, ton triomphe est sûr, tu vaincras le mal comme Christ l'a vaincu ! Tu achèteras, par la souffrance et le progrès, le droit de venir à Dieu, et quand tu auras détruit les mauvaises forces qui t'oppriment depuis si longtemps, tu redeviendras la fille céleste bien- aimée du Père ! Courage, humanité ; si ton passé fut bien sombre, ton avenir paraît radieux ! Combats, ma bien-aimée, afin que Satan recule et qu’il meure. Livre la lutte contre le mal sous toutes ses formes : contre l'ignorance, l'orgueil et surtout l’égoïsme, car l'égoïsme est la plus grande des inharmonies, puisque l'être est créé pour vivre de la vie universelle et donner sa vie à tous. Combats pour ta libération, secoue tes chaînes séculaires qui retiennent ton envolée vers les cieux, qui te tiennent rampante sur la terre.
Vaincs Satan par Jésus, par tout ce qui s'appelle sacrifice, progrès et surtout, Amour ! Vaincs le mal sur Terre en restant, maintenant que tu la connais, dans la voie d'Amour : la seule qui te permettra de revenir au Divin berceau. Paie le prix du mal existant, mais n'en fais plus d'autre, n'accumule plus les forces inharmoniques, n'accrois pas ta dette envers la loi Divine. Expie le passé mais, belle humanité, fais-toi, en même temps, un avenir heureux, car tu es restée, malgré tes fautes, la fille bien-aimée de Dieu !
 

La loi de vie enseignée par l'âme elle-même

Ce qui prouve que le bien est l'expression humaine de la loi Divine, c'est que celui qui s’y soumet acquiert bientôt : connaissance, bonheur et plénitude d'être, quel que soit son état matériel, physique et même intellectuel.. Comme si l'âme ne pouvait demeurer que dans un élément bienfaisant, elle se referme, s'étiole pour ainsi dire, dans le mal, s'épanouit et vit davantage dans le bien ; ce qui est la preuve métaphysique que la véritable loi de vie spirituelle est le bien ; que l'âme n'a été créée que pour vivre dans un élément de beauté.
  

Le mal

Le mal n'est que la conséquence fatale de toute vie qui s'écarte de la loi de progrès : loi d'Harmonie tracée par Dieu à toute créature. Mais, si le mal est une entrave du progrès, il ne peut, cependant, en devenir le destructeur. Dieu, Vie et Perfection, veut que le bien triomphe, que les êtres évoluent et progressent, parce que la fin de l'être est en Dieu. Dans toute vie c'est la loi : l'être tend à remonter à la Source de son origine. Le mal, émané d'un esprit, revient à cet esprit sous une forme ou une autre !
Les êtres mauvais, créés par la pensée malveillante, vivent naturellement aux dépens de celui qui les reçoit, mais cela, parce que lui-même, dans sa forme actuelle ou une autre, avait déjà émis du mal, donné ainsi asile et prise aux êtres inférieurs. Si son ambiance avait été saine, lumineuse, les êtres impurs et sombres n'auraient pu vivre dans cette atmosphère trop pure.
La souffrance créée par le mal ne peut vivre longtemps en contravention des lois divines et sa vie, en somme, n'étant qu'une perpétuelle inharmonie, ne peut être que courte et incomplète. La souffrance doit disparaître parce que le mal n'est pas de la vie ; ne peut demeurer toujours hors la loi qu'il viole par son existence même. La souffrance expiatrice est épuratrice, en ce sens qu'elle amène l'usure puis la mort du mal qui l'a créée.
Alors que le bien qui est la loi de vie réalisée, intensifiée, amplifie la vie de tout l'être et, loin de la détruire, l'éternise. Le mal, manière d'être contraire à la volonté Divine, ne peut normalement demeurer. Seulement, la liberté, comme nous vous l'avons dit, étant un des apanages de la vie, l'homme peut, en ce qui le concerne, avancer la mort du mal, et réaliser rapidement la plénitude de vie en lui en se mettant tout de suite d'accord avec la loi de Dieu : le bien.
  

Devoir de l'homme

Toute molécule de substance Divine est vivante, c'est-à-dire contient les puissances Divines à leur état latent. Cette molécule, sous les courants vitaux : émanations de la volonté et de l'Intelligence Divines, s'anime davantage, se transforme, s'unit à d'autres pour former la matière qui se modèle sur les formes créées par la pensée Divine ou types, et réalisée dans les créatures. Mais, la substance Divine confiée aux êtres conscients est soumise, au moins dans ses transformations secondaires, aux courants émanés de l'intelligence et de la volonté de ces êtres. Le courant vital demeure en elle, mais se trouve transformé, dévié bien souvent de son originelle direction par ces êtres. Ainsi, la vie dans ses formes particulières, soit visibles, soit invisibles, devient-elle alors l'apanage, la propriété des créatures. Le principe vital est en Dieu, et seule la substance Divine est productrice, propagatrice de vie. Mais cette substance, de par la permission Divine, est entre les mains des créatures un prêt provisoire que celles-ci dirigent dans ses évolutions secondaires.
D'où responsabilité et sanctions pour l'être qui possède ce prêt, aussi la vie sur notre planète et dans toutes les sphères où Dieu n'est pas reconnu, aimé et servi, suivant sa volonté première, paraît-elle perdre son Harmonie primitive. La faute n'en incombe pas à Dieu, mais aux créatures qui, soit volontairement, soit par ignorance ont fait dévier cette vie de la voie première sous la poussée des forces secondaires dont ils ont la direction.
Quand on sait que la vie est Une, que l'invisible et le visible sont en relation perpétuelle, que chaque être, quelle que soit la modestie de son existence a son action sur la vie ambiante ; action qui se répercute sur la masse, on comprend facilement comment les violations de la loi consommées par les créatures peuvent amener des perturbations dans l'Harmonie naturelle de la vie. Aucun effet n'est sans cause. L'Harmonie provient de la loi Divine. Le mal a sa cause dans l'inharmonie : violation dont la cause est, ou le mépris ou l'ignorance des grandes lois vitales. Ainsi, l'homme qui veut vraiment accomplir sa destinée et assurer, dans la mesure humaine, le règne de la volonté Divine, c'est-à-dire celui de l'Harmonie et du bonheur, doit-il s'appliquer d’abord à connaître cette volonté exprimée dans les lois qui régissent la vie ; ensuite, à les suivre de toute la force de son être, par tous les moyens (et ils sont nombreux, car Dieu est généreux dans la distribution des pouvoirs de vie) qui lui sont offerts par sa propre existence. Tout homme qui commence à entrevoir la vérité Divine et qui désire la découvrir, au moins dans la mesure permise et possible à l'humanité, se trace un devoir inviolable : celui de rechercher la loi de vie qui se résume par le respect et l'Amour de cette vie ; qui se traduit pratiquement et humainement par l'effort continu, en vue de réaliser l'amélioration de la vie, en soi et dans l'humanité, sur tous les plans de la vie : physique, matérielle, morale, spirituelle.
  

Le sceau de l'évolution, le respect de la vie

Le respect de la vie est le signe de l'évolution spirituelle et de la Foi, parce qu'il dénote la conviction profonde que la vie est d'essence Divine et que, par conséquent, nulle créature n'a le droit de la détruire, parce qu'elle est, non la propriété des créatures, mais celle de l'Intelligence Universelle Divine. Le respect de la vie conduit à l'Amour Divin, ou plutôt en découle, car respecter la vie c'est reconnaître en toute existence le Principe Divin ; c'est vouloir que ce Principe subsiste dans la plus grande mesure ; c'est désirer, non seulement défendre ce principe de toute attaque destructive, mais en augmenter l'intensité dans tout être, et rendre celui-ci plus fort, plus grand, meilleur, plus heureux !
Le respect de la vie se traduit, non seulement par toute abstention de destruction inutile, mais aussi par le souci constant d'améliorer le sort des créatures, de donner à leur âme : parcelle Divine, toute la liberté d'action, l'intensité de vie possibles. Cela s'exprime par la pitié et la charité sous toutes formes. Le souci du respect de la vie est le plus sûr garant de la justice, car celui qui ne veut détruire, sans nécessité, aucun germe de vie, aucune façon d'être ; qui désire, au contraire, intensifier la vie autour de lui, ne peut logiquement entraîner, empêcher, anéantir les manifestations diverses normales de cette vie, et les efforts qui en résultent sous quelques formes que ce soit.
L'âme la plus pure, la meilleure a toujours quelques expiations à accomplir dans le cycle humain, même si elle est arrivée à la perfection possible ici-bas en se soumettant toujours aux lois Divines. Il reste toujours en elle des faiblesses, et quand elle ne contreviendrait à la loi de vie qu'inconsciemment, elle détruit cependant, chaque jour, de nombreuses existences qui sont comme autant de victimes réclamant justice. Les plantes, les bêtes que l'homme le meilleur est obligé de détruire sont innombrables et cependant, malgré le besoin qui exige cette destruction, il ne reste pas moins responsable devant la loi de vie et tenu d'en faire réparation.
Aussi, l'homme ne fera-t-il jamais assez de bien pour compenser son œuvre destructive de vie. Car il ne doit pas seulement, suivant le plan Divin, ne pas détruire, mais il doit encore faire de la vie autour de lui. Et il ne le peut que si, par le rayonnement de sa pensée, de sa parole et de son action, il crée du bien et donne vie à des êtres spirituels supérieurs : continuateurs de vie, dispensateurs de bien ! Ceci pour vous dire, mes frères, que même si vous consacrez votre vie au bonheur de l'humanité ; même si vous arrivez à ne vivre que pour vos frères ; à n'avoir une pensée, à ne faire un geste, à ne prononcer une parole qui ne soient en concordance avec la loi d'Amour ; même si vous appliquez tous vos efforts à respecter et à intensifier la vie autour de vous, vous ne réaliserez pas encore la véritable destinée de l'âme, qui ne peut vivre que par le don complet d'elle-même à l'oeuvre universelle de vie et dans le respect de cette vie, jusque dans ses plus infimes manifestations. C'est à cela que se reconnaissent déjà, ici-bas, les âmes vraiment évoluées : au souci de respecter la moindre existence ; et à celui de donner à la vie toute son intensité et sa beauté dans le plus humble des êtres !
La droiture de conscience dénote un passé spirituel déjà épuré, et une vie intérieure déjà intense. Ce n'est que dans la pratique du Bien et dans la méditation : l'examen de son moi, qu'on arrive à comprendre la loi du bien. Lorsqu'on a habitué son esprit à une suite de pensées élevées, il se cabre devant l'ombre du mal, et d'autant plus conscient qu'il s'est mieux étudié, il souffre davantage des compromis de la conscience. L'ambiance spirituelle n'est pas un leurre, une illusion ; elle est réelle et suit l'âme sous ses mille enveloppes, à travers la série des incarnations. Le souvenir du passé revit toujours en elle. L'exercice du bien lui tisse une atmosphère lumineuse et saine et, si la volonté cherche à obscurcir cette atmosphère, l'âme regimbe. C'est ce qui fait la délicatesse, la finesse d'une conscience. Elle ressent vivement et souffre très fort des obscurités qu'entraîne forcément la violation de la grande loi de vie : le bien.
Mes frères, si vous avez déjà le bonheur de posséder une conscience droite, exigeante, réjouissez-vous, c'est que votre passé spirituel est déjà épuré ; tâchez de ne pas éteindre en vous, par des faiblesses, des lâchetés, ce reflet de flamme Divine ; cet écho de Dieu en vos coeurs. Soyez l'esclave de cette conscience plutôt que d'étouffer sa voix ; c'est le plus sûr garant de votre ascension et de votre bonheur ! C'est aussi, pour vous, la promesse de connaître la vérité, d'avoir la connaissance qui ne se révèle qu'à une âme épurée et forte !
 

La bonne volonté

Lorsque, suivant les enseignements du Christ : incarnation humaine de la loi Divine et, par conséquent, de la vérité, on s'humilie, surtout on aime, on se donne, et qu'on aspire aux choses du ciel, suivant sa promesse aussi, on trouve la lumière et le bonheur. Ce bonheur est un pur rayon envoyé par le Foyer Divin dans l'âme qui aspire à Dieu. Mais, comment arriver à ce goût de la beauté ? Il suffît de vouloir ou tout au moins, de faire quelques efforts de bonne volonté. Car Dieu comble qui le cherche et le sert, et le petit grain de bien que vous faites germer en votre coeur devient, sous l'influx Divin, par la rosée Divine, une belle et céleste plante qu'il vous faut cultiver, couver, soigner précieusement en la défendant contre la flétrissure du mal, en la scellant comme un joyau de prix dans l'écrin purifié de votre coeur.
  

Les lois morales, la lutte contre soi

Dans l'éducation de soi-même, il ne faut pas craindre d'entrer dans les petits détails. C'est par de nombreuses victoires sur soi qu'on peut espérer la victoire définitive du bien et du beau en soi. Aussi faut-il s'attacher à ne négliger aucun petit moyen, aucun incident de la vie quotidienne susceptible d'être l'occasion d'une lutte et d'une victoire de la volonté sur le mal. Pour chacun, naturellement, la méthode, les moyens varient. Mais, c'est justement à l'étude de ces moyens, de cette méthode que seront employés les moments de méditation. En s'étudiant de près, on arrive vite à découvrir ses points faibles et le remède à ses faiblesses, et si l'on veut s'appliquer très fermement à suivre les décisions prises dans le calme, on avance vite dans la voie de l'amélioration. Comme toute acquisition de valeur et de durée, l'épuration morale est longue et difficile. C'est pas à pas qu'on parcourt le chemin qui conduit au mieux ; mais c'est justement parce qu'il est long et semé d'obstacles qu'il faut tendre sa volonté constamment et ne négliger aucun moyen de vaincre. Cette lutte n'est jamais finie, car l'homme est si faible, si imparfait, qu'une vie terrestre entière ne suffit pas pour le corriger complètement d'un seul défaut. Mais l'acquis reste acquis et si, dans l'existence actuelle il n'a pas atteint le but, il sera toujours en bonne forme pour reprendre la lutte, puisque son bagage de bien le suivra à travers ses réincarnations et ses vies futures.
  

La servitude des sens

Les sens deviennent vite, pour le matérialiste, d'impérieux tyrans qui ne lui laissent plus aucun répit. Ne reconnaissant que leur pouvoir et leur satisfaction comme but de la vie, il s'en fait l'esclave. Sa volonté n'a bientôt plus, devant eux, droit de cité. Il devient alors un véritable fantoche qu'ils font manoeuvrer à leur guise, lui donnant pour tout prix quelques misérables jouissances payées souvent de souffrances et d'amers regrets. Et s'il ne veut réfléchir et se reprendre, les souffrances se font plus grandes, jusqu'à ce que la douleur soit assez forte pour lui apprendre que ses sens ne sont que de misérables détracteurs. Quel triste spectacle alors, que de voir l'homme qui, par son intelligence et sa volonté, aurait pu apporter à la famille, à la société, à l'humanité le concours précieux d'une force vitale puissante, devenir un pauvre joujou sensuel, une loque à sensation et à souffrance. Que ceux qui nient le but moral de leur existence et font de la vie un si pauvre usage réfléchissent une minute ; qu'ils mettent sur la balance la somme de leurs jouissances éphémères et celles des souffrances qui en découlent, ils seront bien forcés de reconnaître que le « jeu n'en vaut pas la chandelle » et que c'est trop cher payer, par une vieillesse décrépite et misérable, les pauvres plaisirs de l'adolescence et de l'âge mur. C'est un mauvais placement, vraiment, et une source de déboires que les idéalistes ne connaissent pas, parce que, de toute la hauteur de leurs aspirations, malgré les exigences mesquines et impérieuses de la chair, ils planent au-dessus de la tyrannie sensuelle, et ils en ont d'ailleurs la récompense ici, parce que leur idéal leur procure des voluptés spirituelles qui dépassent de cent coudées les pauvres jouissances terrestres.
  

La sainteté

La sainteté est l'éclat de celui qui a réalisé la perfection humaine, et qui a acquis le droit de monter d'un plan l'échelle des humanités. Cependant, cet état difficilement accessible dans les circonstances de la vie ordinaire ne comporte pas seulement la possession de la vertu ne dérogeant jamais aux lois de justice ; la sainteté comporte surtout l'oubli de soi et le sacrifice. L'homme qui se dévoue à l'humanité, qui donne le meilleur de soi dans l'Amour de ses semblables est plus saint, même si la vie en famille et en société lui donne l'occasion de petites faiblesses, que l'ascète qui vit hors du monde, dans un état idéal de contemplation et de solitude. Certes, le méditatif, le penseur qui arrive à un état supérieur par la mortification et le sacrifice charnel est digne d'être loué, mais celui dont le sacrifice est utile et porte fruit est bien supérieur. Il vaut mieux l'action, même imparfaite, soumise aux relativités du milieu, que la perfection inutile et égoïste. Aussi, mes amis, les véritables saints sont ceux qui, ne recherchant jamais la satisfaction personnelle, vont de par le monde, s'efforçant, dans la mesure du possible, de concilier la vertu avec l'action, et se donnant tout entiers à l'amélioration de la vie autour d'eux, travaillent au salut de l'humanité.
Un saint en cellule et en cloître peut être admirable, mais sa vertu ne porte que des fruits égoïstes. Nous préférons une vertu, peut-être moins sévère, mais où l'Amour et le dévouement compensent largement l'austérité et la mortification impossibles.
  

Moyen pratique de développement

Le développement total de l'individu, en harmonie avec l'intérêt de la collectivité, comprend, comme moyens pratiques : l'étude, l'effort, l'altruisme ; enfin la prière unie à la méditation.
L'étude qui permet de se rendre compte, en soi et autour de soi, des moyens de progresser suivant les lois naturelles dans le plan Divin ; l'effort qui réalise les déterminations et les désirs nés de l'étude, de l'observation même de la vie et l'altruisme, moteur général et de l'étude et de l'effort qui les discipline vers un but de bonheur général. L'étude comprend, au moins celle des sciences élémentaires de la vie physique (l'hygiène principalement),et de la vie mentale ou mécanisme des facultés. Elle s'étend à toutes les manifestations de la vie invisible et psychique. L'effort est la lutte en soi et autour de soi contre le mal et la souffrance, et il doit viser la recherche des moyens d'amélioration de la vie dans tous ses domaines et ses manières d'être.
L'altruisme : sentiment fécond en inspirations et moteur puissant de l'effort, emploiera le savoir, l'action dans la véritable voie Divine qui recherche le bonheur général. L'action enfin, la prière ou appel aux bonnes forces invisibles ; la méditation : recueillement et contemplation intérieure, donneront une puissance Divine, une extension surhumaine aux moyens d'étude et d'action humains permettant l'initiation directe ou révélation du sens de la vie et de ses grandes lois.
  

L'Amour, sommet de spiritualisme

L'égoïsme, même raffiné, même purement intellectuel, est encore du matérialisme, parce qu'il borne l'horizon humain à un seul être et à un temps défini ; qu'il n'aperçoit, pour ainsi dire, que les faits tangibles, les avantages isolés et immédiats, sans vouloir faire crédit à l'avenir infini. L'égoïsme est mourant, étouffant. Il resserre les bornes de la vision spirituelle, de l'idéalisme pur, car l'idéalisme ne peut s'arrêter à l'individu ; l'idée n'est-elle pas une force spirituelle d'autant plus belle qu'elle est plus haute, plus large et qu'elle rayonne davantage sur l'Univers ! Voilà pourquoi nous vous répétons : avant de vouloir comprendre Dieu, étudiez la nature et surtout, vibrez avec elle ; élargissez votre champ spirituel et sensible, et quand vous pourrez mêler votre voix au choeur d'Harmonie universelle sans y faire fausse note, alors vous pourrez entendre ce que répète ce choeur infini de la vie.
Tant que l'âme ne vibre pas dans l'Amour, elle ne comprend pas l'Univers. Il faut qu'elle se donne à la création pour avoir le droit de lire en elle, parce que le don est le premier acte Divin après la Pensée, et que la Pensée Divine elle-même est un perpétuel sacrifice de la vie ! Aussi, quand l'âme atteint les sommets idéalistes comprend-elle tout à fait que la haute loi de vie est l'Amour et le Sacrifice ! Voilà pourquoi la morale Christique, plaçant au-dessus de tout la charité : réalisation pratique et humaine de l'Amour, donne à tous la clef suprême de l'initiation, le sens véritable de la vie et le moyen infaillible de bonheur.
  

L'Amour loi d'harmonie

La lutte exaspérée des passions humaines a obscurci dans bien des coeurs la notion du vrai bonheur. Celui qui lutte désespérément pour une satisfaction égoïste, passagère, éphémère va sûrement à une souffrance. Il faut que l'homme ait les yeux fixés sur un Idéal très pur et très haut pour trouver, en même temps que la force de lutter, celle de bien vivre par l'espérance d’un Au-delà où il peut trouver la perfection et l'emploi de ses forces intimes. Or, même dans la plus belle passion humaine, l'amour le plus profond, se glisse l'ombre de l'égoïsme, et c'est pour cela que l'amour humain ne pourra jamais rendre l'âme complètement heureuse… Il faut, pour que l'âme : l'étincelle Divine tout Amour, vive dans toute sa plénitude, qu'elle puisse aimer d'un égal Amour tout ce qui vit ; et qu'elle puisse s'offrir, se donner sans arrière pensée de récompense et de satisfaction personnelle. Alors, seulement ainsi elle réalise l'Harmonie, elle reçoit directement l'influx d'en haut. Dieu aime également toutes les créatures, et Il ne leur demande jamais aucune récompense en échange ; c'est à quoi doit aspirer toute âme qui désire monter à Dieu. Aimer et se donner, s'offrir, s'immoler sans jamais rien demander en compensation. Il est rare que sur Terre on arrive à cet état suprême d'Amour et, par conséquent, à l'état de parfaite, complète félicité intime de vie pleinement réalisée. Cependant, le coeur déjà élargi par la charité, l'altruisme, le souci constant d'assurer le bonheur d'autrui, goûte déjà des joies ineffables qu'aucune autre passion humaine ne peut lui donner. Justement, parce que déjà il donne sans exiger, il prend sa part de l'harmonie Divine, car il arrive à réaliser une partie de la grande oeuvre d'Amour qui s'élabore dans toute la création. Et l'âme ne peut réellement vivre que par l'Harmonie, et dans l'Harmonie réalisée d'abord en elle, puis ressentie par elle dans tout ce qui vit. Oui, voilà la grande loi du bonheur, et qui dit Harmonie, dit accord, dit union, collaboration au même but. On voit donc bien que la Terre ne réalisera cette Harmonie que dans la fraternité et la communauté d'idéal. Voilà pourquoi nous ne cessons de vous répéter : « aimez » les autres ; aimez tous les êtres et dévouez-vous ; donnez-vous, suivez la grande loi Divine qui veut que la vie rayonne, que la vie s'élargisse, que la vie s’amplifie, car la vie ne peut s'étendre que par l'Amour et dans l'Amour universel !
Non, ne vous lassez pas de le redire : Les hommes ne se sauveront que par l'union et la fraternité. Leur intelligence est-elle donc si obscurcie qu'ils ne comprennent pas l'éclatante vérité de l'Amour ! Mais, qu'ils regardent donc autour d'eux, dans tout ce qui vit il y a union d'éléments, associations de cellules, d'efforts ; il y a dans chaque être, si modeste qu'il soit, union et collaboration en vue d'assurer l'Unité et l'Harmonie de vie. Seul homme n'a pas compris, ou n'a pas voulu suivre la grande loi Divine.
Eh ! bien, apprenez-le : il n'y aura progrès et bonheur véritables et durables ici-bas que lorsque vous vous déciderez à unir vos efforts et vos travaux en vue de la réalisation de la vie unifiée sur votre planète. Dieu n'a pas créé la Terre pour une vie isolée, égoïste parmi le système planétaire. La Terre, physiquement, concourt à la vie de toutes les planètes. Par des lois d'attraction, de magnétisme, elle assure le mouvement à une infinité d'astres. Et, si elle s'arrêtait dans sa course, elle causerait une perturbation dans le système planétaire tout entier.
Eh ! bien, comprenez donc que l'Unité de vie dans l'Univers ne peut se réaliser que par l'Unité de vie collective, c'est-à-dire réalisée sur chaque plan par la totalité des êtres vivant sur ce plan.
Donc, que vous le vouliez ou non, humains, il faudra que l'humanité arrive à devenir une masse homogène dirigeant ses efforts dans un seul but : son ascension à Dieu. Et, si par vos luttes, vos haines vous retardez cette union et, par conséquent, votre exécution, vous violez une fois de plus la grande loi Divine. Cette violation, il vous faudra l'expier cruellement ! On ne va jamais impunément contre la volonté Divine, puisque cette Volonté assure la vie à tous. Nous ne cesserons de le répéter : l'Harmonie et l'Unité ; voilà les grands principes de la vie. Et il faudra bien que vous arriviez à les réaliser ici-bas ! Nous vous en indiquons le chemin le plus rapide, le moins difficultueux, mais si vous ne nous écoutez pas, si vous vous engagez dans les sentiers de traverses, nous vous en avertissons : vous y laisserez des lambeaux de chair et vous y déchirerez plus d'une fois vos pauvres orteils.
Il est venu ici pour vous instruire un Maître Divin. Lui qui connaît toutes les grandes lois de vie, aussi bien dans le visible que dans l'invisible, vous a indiqué dans un exposé clair, simple et précis la grande voie du bonheur. Si vous voulez le suivre, en quelques siècles le séjour humain sera devenu une planète de bonheur, parce que l'humanité aura terminé son évolution expiatrice et qu'elle aura enfin réalisé l'Unité de vie. Alors il en sera fini pour elle des errements, des souffrances, des épreuves. Les hommes auront acquis le droit d'entrée sur une planète supérieure où l’âme éternelle aura toute puissance pour vivre de sa véritable vie ; de la vie divinisée, dynamisée.
Ce sont pour vous encore des rêves que la plupart traitent de folies ! Mais ces rêves se réaliseront, et il ne tient qu'à vous que ce soit dans un délai prochain. Dieu, encore une fois, n'ira pas contre vos libres décisions, mais en Père averti, Il vous laissera subir les tristes et douloureuses conséquences de vos exactions, de votre mépris de l'ordre Divin. Mais si, par votre constance dans la bonne volonté, votre obéissance aux préceptes Christiques, vous vous montrez enfants dociles, vous reconnaîtrez et emploierez sous mille formes son aide généreuse et puissante. Vous verrez alors le progrès faire des pas de géant dans tous les domaines : matériel, moral et surtout, psychique. Car c'est votre point faible ; vous êtes encore presque tous ignorants des lois fondamentales de la vie supérieure, parce qu'elle vous est encore voilée. Par votre respect des grandes lois divines, vous gagnerez la faveur de l'initiation directe et, ce qui paraît aujourd'hui étrange, miraculeux, hallucinant à votre pauvre science terrestre, semblera à votre esprit naturel et logique ; vous y connaîtrez la justification et l'application de nos enseignements actuels.
Mais, encore une fois : faites au moins preuve de bonne volonté ; écoutez la voix de ceux qui, missionnaires d'En Haut, vous apprennent la vérité céleste. Écoutez-les, c'est à-dire venez avec eux dans la voie bénie entre toutes : celle de la charité et de la fraternité. Oui, sachez-le bien : hors l'Amour, il n'y a pas de salut pour les humains, ni ici-bas ni dans l'Au-delà. La loi d'Harmonie devient, chez l'être conscient, loi d'Amour. Il reçoit de toute la création ; son devoir est de rendre, de rayonner à son tour la vie qui est en lui. Celui qui se terre dans son égoïsme méconnaît cette loi sainte d'Harmonie et en reçoit tôt ou tard le châtiment. Autant le coeur trouve de bonheur élevé, saint, dans l'Amour élargi prodigué à tout ce qui vit, autant il trouve d'amertume à n'aimer que lui. L'amour, après la loi physique du mouvement, est la loi fondamentale de la subsistance de l'être moral.
Aimer c'est se rapprocher de Dieu, car aimer c'est communier en toute la création ; c'est donner de soi à tout être et vouloir qu'il ait sa part dans le grand concert de bonheur. Les grandes lois de vie peuvent donc se résumer ainsi : mouvement, progrès, ascension et union des éléments de vie au but d'un idéal commun réalisé par l'Amour et dans l'Amour qui peut se nommer l'Harmonie des harmonies. Vivre, c'est être, se mouvoir ; travailler à l'Harmonie de l'Univers, progresser. Et la synthèse des grandes lois divines c'est l'Amour : loi suprême de la vie et de bonheur pour l'homme.
  

L'Amour, seule source de bonheur durable

Le vrai bonheur est dans l'altruisme, et le bonheur pur dans l'Amour. Cette loi que vous méconnaissez tant, nos pauvres frères, et que vous violez d'une manière constante, est celle qui assure la félicité dans les sphères de la vie supérieure. Là, tout est Amour ; chaque âme semble se fondre dans la communauté d'âmes du plan où elle vit, et ce n'est pour elle qu'un renoncement perpétuel de tout ce qui n'est pas le bonheur des autres. Aussi, le don constant que chaque évolué fait de soi est un renouvellement de joies supérieures.
La vie n'est précieuse pour chacun, que s'il peut la rayonner et faire du bonheur autour de soi ! Oui, toute joie profonde, pure, haute réside dans le don de soi. Voilà pourquoi l'égoïsme ne vous donnera jamais le bonheur. La vie ne vous est pas donnée pour l'enfermer dans les limites étroites d'un seul individu. Elle ne peut donner son maximum que si elle contribue au maintien, au bien-être de la vie totale. Et plus vous participez par le don de vous à l'œuvre universelle, mieux vous vivez. Ce que vous donnez sans compter attire à vous des rayonnements centuplés de vie universelle, de substance Divine. Chaque émission produit réflexion et, par attraction, apporte à l'être une recrudescence de force ambiante. Donnez donc et donnez-vous ; c'est le plus sûr moyen d'être heureux, car le bonheur réside dans l'intensité de vie supérieure et l'Amour ; en faisant vivre l'âme, il donne à l'être la plénitude et la beauté dans la vie.
  

L'amour, vie de l'âme

L'amour est la vie de l'âme. L'âme éternelle, Divine et parcelle de vie dans son essence, n'aspire qu'à aimer, se donner, rayonner son Amour. Elle n'acquiert la connaissance véritable dans le cycle humain que lorsqu'elle aime, parce qu'alors elle vit déjà de la vie qui lui est réservée dans l'Au-delà ! Que l'homme sonde tout ce qui fait plus de beauté, de bonheur, de science ici-bas ; il verra que toutes les manifestations de vie supérieure viennent d'un mouvement d’Amour ; Amour inconscient ou reconnu mais Amour, c'est-à-dire union avec la vie Divine et don de soi ! Hors l'Amour, l'homme ne vit jamais complètement et l'âme n'évolue pas. Mais, dès que l'âme se donne dans le dévouement, elle se sent tressaillir d'une vie intensifiée, éclairée par la lumière Divine. Elle comprend mieux les grandes lois de l'être et la nature de Dieu. Elle sent surtout, où est le but, la fin de l'être, et cela est si vrai que, même lorsque l'esprit, au point de vue humain, est peu averti ou mal instruit, l'instinct du coeur ne se trompe pas et reconnaît la beauté, la justice là où elles sont ! Il ne faut pas chercher ailleurs la cause des grands enthousiasmes populaires qui mènent plus sûrement un peuple à la délivrance et au progrès que les plus savants systèmes des politiciens. Ce que l'intelligence seule ne parvient jamais à découvrir, le coeur le devine. Le coeur est aussi l'aviron le plus sûr, et l'Amour, le levier le plus puissant ! Voilà pourquoi, s'il est nécessaire d'instruire l'esprit, il faut avant tout fortifier le coeur. Et s'il fallait choisir entre la science et l'Amour, toujours préférer l'Amour. Mieux que toutes les lumières humaines, l'Amour est un phare Divin qui éclairera la voie de l'humanité et la fera monter à Dieu.
  

La suprématie du coeur

Plus que l'intelligence et le savoir, la sensibilité, ou mieux : la faculté d'aimer est le signe d'une âme évoluée. Ce que l'intelligence humaine ne peut comprendre, cette âme le sent, le devine par la force de son pouvoir affectif. Et les âmes qui se dévouent, qui s'offrent au bonheur des autres, qui se consacrent au service de l'humanité sont celles qui sondent le mieux les mystères Divins. Elles ne peuvent, sans doute, donner les raisons humaines de ce qu'elles ressentent et voient intimement, mais mieux que par le savoir et l'intelligence, elles embrassent et comprennent les grandes lois de la vie. En elles subsiste la science de l’Au-delà, le souvenir de la lumière céleste ; et, justement parce qu'elles se sont beaucoup données par l'Amour, ces âmes ont acquis beaucoup de Dieu qui est tout Amour. De par la grande loi d'affinité elles ont retenu, par l'attrait de leur puissance d'Amour, les plus belles forces de l'Au-delà. Elles ont acquis une lumière intime qui est la connaissance même de Dieu. Et ces âmes comprennent toute la vanité des sciences humaines devant la science Divine ; ces âmes alors, préfèrent étudier en elles le grand secret de la vie, parce qu'elles se sentent vivre d'une vie supérieure et profonde que ne donne aucune connaissance intellectuelle.
La véritable intelligence est celle du coeur qui sent et devine ce que l'intelligence ne peut expliquer ; on peut être bien ignorant devant les hommes et savoir cependant beaucoup si l’âme sait aimer. Amour indique don de soi si complet que son être à soi fait fusion avec l'être aimé. Cela n'est-il pas l'acte Divin lui-même, qui fait sans cesse de la vie par le don constant de l'Être Suprême ! l'Être Divin ne se donne-t-Il pas ainsi, complètement, puisqu'Il revit en chaque créature ! Vaste chaîne d'Amour que l'Univers ! Enlacement perpétuel de l'Amour que la grande activité vitale de la création : fruit de l'Amour, que les systèmes planétaires qui relient les âmes à Dieu et les relient entre elles! Tout se tient, s'incorpore dans la vie Divine, se mêle, et l'être le plus complet, le plus vivant, le plus près de Dieu est celui qui se donne sans cesse à tous dans la communion Divine des âmes !
  

L'amour levier de vie, remède divin

L'Amour, voilà le levier le plus puissant de l'action, et le plus puissant moyen de bonheur. L'Amour donne à l'être tout ce qu'il demande en vain à la jouissance matérielle et à l'intelligence même ; il lui donne, d'une façon durable, la vie intime. Quand vous aimez, vous rayonnez la vie ! C'est en vous une effluve délicieuse de douceur et de force ! L'Amour devine, comprend, sent l'amour, exalte et l'intelligence et la volonté ! L'Amour décuple toutes les énergies de l'être. C'est, en l'âme, comme un renouveau intense et Divin. La flamme d'éternelle Vie qui l'anime se rallume soudain, se fait plus haute, plus ardente, et tout l'être en est embrasé, tout l'être s'en revivifie. C'est l'Harmonie des harmonies ; il met tout au diapason Divin et vous fait entendre même les accords de la nature invisible. Aimer, oui, c'est vivre ; quand même l'Amour coûterait des larmes, des tortures, s'achèterait par les pires souffrances de la chair et du coeur. Aussi, faut-il, mes bien-aimés, que cet Amour reparaisse sur Terre. L'homme ne pourra revivre que par l'âme et l'âme ne se soutient que par l'Amour. Voilà pourquoi il faut arriver à éveiller l'Amour dans tous les coeurs, en faire retentir l'écho dans toutes les âmes. L'humanité ne revivra que par lui et ne connaîtra Dieu que par lui. Aimez donc, car c'est par l'Amour qu'on apprend l'Amour ! L'Amour fait de l'Amour. C'est un aimant puissant qui attire, retient, et c'est aussi un brasier rayonnant qui donne toujours lumière et vie. Aimez donc ! Vous qui pouvez aimer, qui avez tant à aimer. Vous dont l'Amour peut consoler, guérir, apaiser toutes les douleurs. Vous dont l'Amour peut éclairer tant de consciences, faire vibrer tant de cœurs ! Vous, les humbles servants de l'humanité, vous les disciples chéris du Maître, vous qu'il ranime par ses puissants rayonnements, vous qui vivez en lui, par lui, comme il vit en vous. Allez donc, mes biens chéris, et que Christ qui est en vous puisse, par vos coeurs, se révéler à tous. Demeurez vraiment les apôtres Christiques ; ne vivez que pour aimer.
  

Les degrés de l'amour

La charité ou amour humanitaire est un des échelons qui mène à l'Amour, mais il n'en est pas le sommet. Le véritable Amour est l'impersonnalité réalisée dans tous les domaines de la Vie ; c'est le don de l'être psychique, moral, mental, physique, en vue du bien de l'Univers. C'est le renoncement à toute vie particulière, c'est la fusion de sa vie dans la vie générale afin d'amplifier, d'augmenter, d'améliorer cette vie universelle. On voit de quelles difficultés est semé le chemin qui conduit au véritable Amour et aussi, quels sacrifices partiels, répétés, constants, inlassables il exige des devoirs, des aspirations de la pauvre personnalité humaine.
Mais aussi, de quels délices inexprimables est payé cet abandon. La joie de participer à la grande oeuvre Divine, de donner de la vie sans la demander, de toujours rayonner sans prendre, de n'être, enfin, entre les mains de la Providence, qu'un instrument docile et utile. Voilà pour le soldat du Christ, pour le vrai serviteur du Ciel, le suprême Idéal. Arriver à s'oublier assez, à se donner suffisamment pour n'être plus qu'un moyen d'assurer la volonté Divine et de répandre la pitié Christique. Quelle belle tâche, quelle sublime mission pour ceux qui veulent servir!
  

La charité mène à la foi

La charité est le premier degré de l'Amour véritable. Si elle ne fait encore qu'aimer par l'action et la parole, si elle n'est pas encore tout à fait l'altruisme, elle en est la voie. Alors, quand la pensée a pris l'habitude de se diriger habituellement vers autrui, l'Amour se développe. À force de penser aux autres, de vouloir leur bonheur, on finit par les aimer ; à force de se pencher davantage vers eux, de lire en leur âme, on les comprend mieux, on les estime davantage, on les connaît mieux. Attiré par tout le bien qu'on peut leur faire, on se prend d'abord à s'intéresser à cette tâche féconde ; bientôt, ce n'est plus seulement l'intérêt de son effort, mais le bonheur qu'il donne qu'on se met à rechercher ; et vouloir le bonheur des autres, c'est les aimer. Le coeur alors s'élargit. L'égoïsme peu à peu est chassé ; s'il y reparaît, ce n'est plus en maître comme autrefois, et le souci du bonheur d'autrui passe bientôt comme intérêt et joie personnelles avant tout autre souci égoïste.
L'Amour humanitaire s'étend vite ; en aimant d'abord ceux qui vous entourent, peu à peu le grand sentiment de fraternité humaine se développe. Ce n'est plus une partie seulement des hommes qu'on aime, c'est tous les hommes ; c'est l'humanité. Dans les soins particuliers, la charité envisage alors les grands soucis humanitaires ; le coeur rêve de refaire l'humanité heureuse. AÀce degré, c'est l'Amour véritable ; l'Amour prêché par le Christ. À l'Amour se joint bientôt la Foi. Christ représente l'idéal humain. En lui s'incarne la grande famille terrestre et, par lui, Fils Divin, on trouve vite le Père. L'amour humanitaire devient bientôt l'Amour Divin ou Amour de la vie sous toutes ses formes. Le coeur aime, non plus quelques créatures, mais toute la création, reconnaissant dans la moindre existence la parcelle Divine. Amour de la vie, Amour Divin ; Désir de rendre cette vie partout, chez tous plus belle, plus haute, plus intense; c'est le sentiment religieux dans toute sa plénitude et c'est lui qui fait vivre l'âme, la fait vibrer tout à fait. Ainsi, l'Amour mène à la Foi, en découvrant à l'esprit, par la voie du coeur, la beauté, l'infini de la vie, et en lui révélant la véritable loi de vie. Et quand, alors, ce n'est plus seulement le geste, le mot qui console et donne, mais l'âme elle-même, cette âme vit avec un élan surhumain de toute la vie Divine première qui est en elle. Il faut aimer pour vivre vraiment et comprendre la vie, et en aimer le Père. Il faut aimer pour croire. Alors, l'âme revivant sous le grand courant Divin de l'Amour, et ayant à son service la force la plus puissante qui soit : celle de la Foi, l'âme fait des miracles.
Elle commande au corps, aux éléments mêmes. Elle accomplit des travaux de géants ; elle fait de l'homme un moteur Divin, une source de bien et de beau pour lui-même et la société. Voilà pourquoi l’idéal Christique est le plus beau et aussi le plus fécond, parce qu'il unit, aux plus hautes aspirations de l'âme, le plus puissant moyen d'action.
  

L'amour de l'humanité

Aimer l'humanité, c'est mieux se connaître, mieux s'aimer soi-même car c'est apprécier toutes ses énergies, c'est utiliser toute la richesse que contient son coeur et c'est rendre sa vie plus belle, plus utile.
Aimer l'humanité, c'est agrandir le cercle de sa pensée, de son action, c'est surtout permettre à son âme de sentir le lien de vie de toutes les créatures, leur fraternité Divine. Aimer l'humanité, c'est employer au profit de quelque chose de beau, de grand, d'utile les plus saines de ses forces, la meilleure de ses facultés ; c'est vraiment consacrer ses moyens à un bien immédiat, à une oeuvre sûrement féconde, d'une utilité certaine.
Oh ! frères aimés, quand nous vous crions de vous aimer, nous savons que nous vous offrons ainsi le moyen de vivre mieux, de mieux sentir le prix, la grandeur, la valeur de la vie. Vivre pour soi seul, comme c'est petit, restreint, mesquin, anormal ! La preuve en est, c'est qu'à peine au monde l'homme cherche à aimer, à élargir le cercle de son affection, et qu'à mesure qu'il avance, son seul désire est d'aimer plus ! Comment alors peut-il, par une aberration de ses sens et de l'orgueil, arrêter en chemin l'évolution de ses facultés affectives, et soudain renfermer dans les bornes d'un égoïsme stupéfiant, annihilant sa belle et saine fonction. Comment peut-il, après avoir aimé sa famille, recherché des amitiés, puis de l'amour, soudain se pétrifier dans une vie restreinte et ne pas continuer à élargir d'avantage normalement, suivant la loi Divine, sa puissance d'Amour ! C'est à ce moment cependant, qu'en possession de ses moyens matériels, intellectuels il devrait donner à son coeur comme à son corps et son intelligence, le maximum de vitalité. Et c'est à l'âge où il peut aimer le mieux qu'il devrait aimer le plus. Et c'est alors qu'élargissant les bornes de son affection, après la famille et le foyer, il devrait faire place dans son coeur à la fraternité humaine, et tout en chérissant les siens, aimer toute l'humanité et se dévouer sous une forme ou une autre dans une grande communauté universelle à la sainte cause du bonheur de ses frères ; donc, sur la Terre même il accomplirait en entier un stade d'évolution, en donnant à ses facultés humaines leur puissance maximum que la vie planétaire terrestre peut réaliser.
  

Comment on arrive à l'amour divin

Il faut commencer par l'amour de ses frères, des créatures que Dieu plaça plus près de toi pour parvenir, mon bien-aimé, à l'Amour universel ; l'amour de la vie dans toutes ses manifestations, prélude de l'Amour Divin : l'Amour vie de l'âme. Et l'on ne parvient à l'amour de l'humanité qu'en s'intéressant à tout ce qui est humain ; qu'en cherchant pratiquement le moyen d'améliorer le sort de ses frères ; qu'en s'appliquant à contribuer à l'élévation morale, comme à la subsistance et le bien-être matériel de l'homme. C'est donc par la pratique de la charité qu'on apprend à aimer vraiment l'humanité. Et c'est en s'efforçant de diminuer autour de soi la souffrance et le mal qu'on parvient à améliorer la vie humaine, quand cette charité devient, alors, le souci primordial de sa vie à soi ; quand on ne vit que pour les autres, que chacun de ses actes et surtout, chacune de ses pensées se consacrent à la grande famille humaine ; alors, l'amour humanitaire vibre en ondes profondes, puissantes en l'être. Et cet amour de l'humanité s'étend vite à la création entière ; il devient l'amour de la créature, puis l'amour de la vie, et cet Amour conduit l'âme à la connaissance de Dieu, car bientôt, l'Amour de Dieu, qui est la forme suprême de l'Amour, permet à l'âme de lire dans le grand livre de vie et de lui donner l'initiation directe : lumière venant de la Source même de la lumière !
  

Le sacrifice

Le sacrifice est la loi de l’âme qui veut vivre en paix avec Dieu, vivre pour autrui, ne jamais se compter pour but de bonheur, en jamais réclamer même à ses frères sa part d'amour, d'affection, travailler pour eux avec le seul souci de les voir heureux ; voilà, dans sa sublimité, l'idéal Christique tout entier. Quand il est devenu celui d'une âme, celle-ci ne craint rien, ni des coups de la vie ni de l'ingratitude des hommes, car elle ne leur demande rien. Et, même sous l'ingratitude, elle n'a qu'un désir : voir les ingrats heureux.
C'est ainsi, mes frères, que vous parviendrez au véritable bonheur. Ne jamais rien rechercher pour soi, ne jamais rien demander et cependant, donner toujours : c'est, dans toute sa pureté, sa force invisible, l'Amour Divin lui-même. Aimer sans même prétendre à l'espoir du retour, c'est le caractère même de l'Amour dans sa plénitude. C'est l'Amour que vous a prodigué Christ, et jamais le sublime Maître n'eut, hélas, la prétention d'être aimé des hommes comme il les aima. Il ne leur demandait que d'aimer le Père. Cependant, l'Amour n'est jamais ni vain ni stérile, et il donne à l'âme la joie pure et altruiste des félicités qui dépassent de cent coudées les joies mêmes de l'amour rendu sous sa forme humaine.
Croyez, mes frères, et sachez aimer, vous dévouer, vous sacrifier sans même espérer d'être aimé et estimé de vos frères ; ce sera le plus sûr gage de l'Amour du Maître qui a connu l'ingratitude humaine jusqu'à l'amertume et cependant, lui a pardonné, et a aimé d'avantage les hommes pour leur faiblesse. Oui, aimez en silence, sans rien demander. Croyez-nous, frères aimés, c'est la plus belle part ici-bas, car tant que vous vivez pour obtenir quelque chose d'autrui, vous demeurez égoïste, et ainsi vous empêchez votre âme de vibrer tout à fait. Mais, dès qu'intimement vous avez fait tout sacrifice, que vous êtes prêt à tout moment à vous immoler et dans vos biens et dans votre coeur, que pouvez vous craindre d'autrui ? Même si on vous méconnaît, vous êtes heureux, car vous avez placé votre but hors de l'humanité et au-dessus de la Terre ; alors, ce n'est plus à elle que vous pouvez demander la joie, mais à ce qui est plus haut, plus durable aussi, aux biens Divins. Et ceux-là, frères aimés, ne peuvent jamais ni vous mentir ni vous manquer, et quelle que soit la grandeur de votre Amour, Dieu, Lui, vous le rendra au centuple. Aimer, non pour soi mais pour le bonheur des autres, c'est le plus solide gage de votre paix intime et de votre satisfaction d'âme.
  

Les forces de l'âme

Humilité, Pureté, Amour : triade bénie, étoiles salvatrices de l’âme, voie Divine qui mène à Dieu. Pureté, toi la grande libératrice, toi qui délivre l'âme de ses pesants liens charnels, toi qui lui permets de voler libre, légère vers les sphères lumineuses, toi qui domptes la chair, la consume sous le feu de la spiritualité ! Toi, enfin, qui dégages le joyau Divin de la gangue  terrienne ! Humilité, force Divine de la faiblesse humaine, qui abats l'homme aux pieds de son Créateur, qui jette l'enfant dans les bras du Père, qui refais de l'homme le fils Divin confiant et docile ! Toi qui ôtes à l'âme l'écran si épais du pauvre ignorantisme humain et qui la plonges dans un bain de substance Divine ! Et toi, Amour, Divine flamme, toi qui éclaires et réchauffes l'âme, lui révèles Dieu en la faisant vivre de la vie de l’éther ! Toi qui donnes à cette âme une force surhumaine qui peut dompter la chair et vaincre le monde ! Toi qui embrasses le coeur et le fais communier dans le grand coeur Divin qui est tout Amour ! Triade bénie : étoiles de l'âme ! Resplendissez à jamais dans les coeurs et l'esprit de vos frères ! Soyez les libératrices de l'humanité et les annonciatrices du bonheur ici-bas.
  

L'éternelle justice et l'éternel Amour, confiance en Dieu

Sachez faire confiance à la loi Divine. Demeurez tous calmes et doux devant la méchanceté, la colère, l'injure, la violence ; opposez l'amour à la haine ; rendez toujours le bon pour le mauvais ; mais, en vous disant que cela doit être parce que le Maître l'a enseigné, et en sachant faire crédit à la justice d'En Haut. Nul ici ne peut espérer être assez pur pour mériter toute justice, toute bonté. Cependant, si ceux qui ont choisi Christ pour Maître s'appliquaient, et cela de tout leur coeur, avec tout leur être et dans toute la puissance psychique dont ils disposent, à ne jamais enfreindre son sublime enseignement, ils reconnaîtraient toute l'immanence de la justice et sauraient apprécier les effets de leur patience, de leur douceur ; non pas effets visibles, immédiats, mais rayonnement spirituel, empreintes invisibles qui, cependant, demeureront mieux et plus longtemps que les plus éclatants faits de gloire humaine. Oui, amis, frères chéris, faites-lui crédit à la grande loi d'Amour, et sachez qu'elle demeurera la loi de l'universelle vie. Ne vous en remettez pas seulement à vos pauvres jugements, aux appréciations secondaires de vos faibles sens humains ou de votre intelligence embrumée et inexperte en matière de métaphysique. Laissez à celui qui vous guide et vous sauve, à celui dont la rayonnante figure plane au-dessus de votre humanité comme la synthèse Divine de toute la beauté, la puissance dont l'homme sera nanti, laissez-lui le soin de justifier ses préceptes. Vous qui voulez avoir place dans les cités lumineuses de l'Au-delà, ne ramassez pas votre esprit sur le pauvre plan terrestre ; envisagez la justice sous ses formes éternelles et suprêmes ! Surtout, n'essayez pas de la ramener aux forces humaines. La justice Divine est faite de Pardon, d'Amour, de Miséricorde. Elle ne demande pas de rendre le mal pour le mal, mais d'effacer, de pallier à ce mal. Que votre justice à vous s'en inspire ! Et dites-vous que si vous êtes frappé par l'un de vos frères, vous n'avez pas le droit de le lui rendre ; d'abord, parce que ces coups, vous les avez provoqués par une faute antérieure, un manque d'une précédente existence et qu'ensuite, si l'humanité, éternellement rendait à l'humanité le mal pour le mal, il n'y aurait ni progrès, ni bonheur possibles ; qu'enfin, celui qui vous frappe, faisant preuve de faiblesse, d'ignorance ou de désarroi, il vous faut plutôt le soutenir et l'éclairer que le blâmer et le corriger. En raisonnant, toute la grandeur du précepte évangélique vous apparaîtra et vous comprendrez qu'en spiritualité la loi est « toujours plus de bien, toujours moins de mal.
  

La force de la foi devant l'épreuve

Le calme dans l'épreuve et dans les circonstances où l'homme s'affole, presque sûrement est le signe de l'évolution !


Il provient de la Foi en la justice, l'équité de Dieu, et en la croyance à une destinée choisie, voulue. Enfin, il prouve la force de l'âme qui peut tenir en respect, maîtriser et les angoisses physiques et les craintes de l'esprit. Mais, le vrai calme se montre en toutes circonstances, qu'elles touchent ou non sa pauvre existence. Il en est qui qualifient de calme ou de sang-froid l'égoïsme atroce qui les détache complètement de ce qui ne les atteint pas, mais que le malheur ou l'épreuve les frappent, alors ils s'affolent, se lamentent sans songer que leurs frères ont subi ces mêmes tortures sans pitié de leur part. Non, le calme n'est ni de l'indifférence ni de l'égoïsme, c'est la juste compréhension de la valeur relative des choses d'ici-bas, c'est la Foi dans la vie supérieure de l'âme, seule véritable et importante ; c'est la confiance en la bonté, en la justice de Dieu. Ce calme-là est fait de tout ce qu'il y a de plus noble, de plus grand. Et, loin de paralyser l'effort, de glacer l'âme, il la revivifie en lui permettant de vibrer, d'agir, même dans la tourmente, même dans la douleur.

À ce calme on reconnaît les âmes évoluées et les grands coeurs. Il est une force puissante, opposant aux influences troublantes de l'Au-delà et aux entraves humaines, l'assurance, la certitude du triomphe du bien et de la justice. Demeure donc calme, mon frère, devant l'épreuve. Prie si tu es faible, mais que ta Foi te soutienne, et dis-toi, pour te raffermir, que Dieu ne peut permettre, ni soutenir l’injustice ; qu'il est grand mais bon, et que si tu es faible mais confiant, Il t'enverra secours et lumière. Avec le viatique de cette Foi, tu peux aller de l'avant sur la route de la vie.



14/05/2012
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